« A l’heure qu’il fait, nous préparons une communication pour le Conseil interministériel, pour que le gouvernement prenne des lois, afin que chaque ministre qui vient au bureau, soit vêtu du textile guinéen et qu’à l’Assemblée nationale, pendant les périodes de session, chaque député qui y arrive, arbore le textile guinéen ». Ainsi parlait le ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine historique le lundi 8 avril dernier.
Aujourd’hui, on s’achemine vers l’effectivité de cette annonce. Du moins, à en croire Sanoussy Bantama Sow qui a présidé une cérémonie organisée au siège de son département ce lundi 13 mai 2019.
Vêtus du textile guinéen, nombreux étaient des cadres à s’être mobilisés autour de leur ministre qui s’est inscrit dans une dynamique de promouvoir les productions du textile guinéen. « Nous voulons amener tous les Guinéens à consommer guinéen. Le chef de l’Etat, le Pr Alpha Condé a déjà donné le ton. Si vous avez constaté ces derniers temps, dans toutes ses sorties, il est habillé, soit en Kindéli, soit en Lépi, en tout cas dans le textile guinéen », a fait remarquer le chef du département de la Culture.
De par cette consommation locale, estime Sanoussy Bantama Sow, les acteurs de la filière artisanale du textile (tisserands et teinturières) sont encouragés. En outre, elle leur offre la possibilité d’être autonomes et de créer des emplois.
« En tant qu’autorités en charge de la Culture, nous voulons faire la promotion de ce textile en collaboration avec le ministère de l’Action sociale, de la Promotion féminine et de l’Enfance, une réalité. Parce que c’est une activité dans laquelle évoluent exercent beaucoup de femmes. C’est pourquoi aujourd’hui, nous lançons le ton en emboitant le pas au président Alpha Condé. Et les jours à venir, nous allons fixer un jour où tous les travailleurs vont se mettre en tenues guinéennes », a-t-il annoncé.
A l’image du burkinabè qui s’identifie fièrement à son textile à travers le ‘’Faso Danfani’’, la Guinée veut promouvoir son tissu. » Nous voulons vraiment que la Guinée puisse consommer guinéen. D’abord, ça crée de l’emploi à la base. Il y a des revenus. Et ça donne du travail aux stylistes. La prochaine étape, c’est l’ensemble des ministères », a-t-il conclu.