En marge de son meeting hebdomadaire, l’ex-parti au pouvoir, ce samedi 30 novembre, a vivement critiqué l’attitude de certains partis politiques et la prolifération des mouvements de soutien au Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD). L’occasion a particulièrement été mise à profit par Aboubacar Demba Dansoko pour dénoncer ce qu’il a qualifié de « politique du ventre » de certains acteurs politiques, tout en appelant à la responsabilité collective pour assurer la fin de la transition dans les délais impartis.
Ce cadre du bureau politique du RPG n’a pas mâché ses mots en parlant de la question des partis politiques se trouvant actuellement aux côtés du CNRD. Selon lui, plusieurs formations politiques se battent pour prolonger la transition, poussées par des intérêts personnels et des considérations opportunistes.
« Beaucoup de partis politiques font actuellement la politique du ventre », a-t-il martelé, dénonçant une attitude égoïste de ceux qui privilégient leurs propres intérêts au détriment de l’avenir du pays.
Il a également rappelé que lors des négociations avec la CEDEAO sur la fin de la transition, certains partis politiques n’avaient même pas été invités à participer aux discussions, soulignant ainsi leur absence dans les décisions majeures.
Dans ce contexte, il a insisté sur le fait que la priorité pour tous les partis est de garantir la fin de la transition. Comme prévu et au lieu de tenter d’influencer l’agenda pour des raisons partisanes. Parce que dit-il, « la meilleure chose à faire quand il s’agit de faire de la politique dans un pays, c’est de faire en sorte que le pays puisse exister et que sa ligne politique puisse continuer. »
Par conséquent, Aboubacar Demba Dansoko estime qu’il est crucial que les partis politiques se montrent responsables et contribuent à la stabilité du pays en respectant les engagements pris par le CNRD, notamment la restitution du pouvoir d’ici le 31 décembre 2024.
« Personne ne doit faire de la politique à côté du CNRD, sinon que de dire au CNRD de respecter ses engagements tendant à rendre le pouvoir plus tard le 31 décembre », a-t-il déclaré. Soulignant que l’enjeu principal doit être la réussite de la transition et la sauvegarde de l’intérêt national.
Aboubacar Demba Dansoko a également exprimé sa désapprobation face à la prolifération des mouvements de soutien au CNRD, qui, selon lui, vont à l’encontre des déclarations initiales des autorités lesquelles avaient affirmé ne pas en avoir besoin. Il a déploré l’inaction des autorités face à ces manifestations, qui se multiplient malgré les interdictions formulées en début de transition.
« Vous avez entendu certains responsables dire que les manifestations de soutien sont interdites. Mais en réalité, qu’est-ce qu’il se passe sur le terrain ? Les manifestations de soutien prolifèrent encore et c’est avec l’argent public », a-t-il fustigé.
Il a insisté sur le fait que ces manifestations ne servent qu’à entretenir un climat politique tendu et qu’elles détournent des ressources qui devraient être utilisées pour des projets plus urgents.
« Nous dénonçons cet état de fait. Nous disons à ceux qui font ces mouvements de soutien d’arrêter, parce que le président du CNRD ne sera jamais candidat en Guinée. Il va tenir sa parole d’honneur », a-t-il précisé, soulignant que ces actions ne feront que semer davantage la confusion et ne seront en aucun cas productives pour l’avenir politique du pays.