Introduite dans la préfecture en 2019, la culture est en train de gagner du terrain. Elle a, aujourd’hui, pris de l’essor dans cette partie de la Moyenne Guinée. Avec une semence d’un demi kilogramme, on est passé à près de deux tonnes et demi en trois ans, a appris Guinéenews.
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Abdoulaye Djibril Diallo est celui qui, en premier lieu, a exporté cette culture à Lélouma. Il explique sa motivation et ses perspectives pour le soja.
» C’est en 2019 que, pour la première fois, on m’a demandé d’expérimenter la culture chez nous ici à Lélouma. J’ai démarré l’activité avec un demi kilogramme de semence. Après la première récolte je me suis retrouvé avec 22 kilogrammes environ. C’est cette quantité que j’ai dispatché à travers la préfecture de Lélouma. Maintenant là j’ose vous dire sans risque de me tromper que nous sommes à environ deux tonnes cinq cents » se réjouit dès l’entame le jeune agriculteur.
Reconnu pour ses qualités nutritives, le soja entre aussi dans la fabrication d’autres aliments pour volailles. La culture serait un véritable atout à exploiter pour l’émergence des communautés à la base.
» C’est vrai que c’est une culture nouvelle chez nous ici. Mais le soja a des qualités nutritionnelles exceptionnelles pour les humains. En plus, il rentre dans la fabrication des aliments pour les volailles.Le soja aussi est l’une des plantes les plus riches en protéines végétales. Il a de nombreuses vertus. On peut en extraire aussi de l’huile. Ou bien en faire une pâte comme la pâte d’arachide. Donc avec le bon résultat que ça a donné à Lélouma. C’est un très grand atout pour les populations. Les agriculteurs doivent saisir cette opportunité pour en faire une activité génératrice de revenus non pas la moindre », explique le directeur préfectoral de l’agriculture et de l’élevage.
Du côté de la chambre préfectorale d’agriculture Lamarana Para Diallo voit quant à lui une culture d’avenir pour les producteurs : » j‘ai expérimenté aussi la culture. Mais franchement c’est quelque chose qui a de l’avenir si toutefois on s’y met. C’est une culture nouvelle chez nous. Mais ailleurs, d’autres ont même des usines de transformation. C’est une matière d’une très forte demande pour de nombreuses alimentations. Si on fait du sérieux, c’est sûr que dans quelques années on aura les retombées. Nous sollicitons seulement un appui et un accompagnement pour saisir cette opportunité afin d’assurer l’autosuffisance alimentaire et lutter contre le chômage chronique », lance le président de la chambre d’agriculture.
Poursuivant, le directeur préfectoral ajoute : » laissez moi vous dire fièrement que le sol de Lélouma est très propice pour la culture du soja. La réalité est là. On est passé d’un demi kilogramme à deux tonnes cinq cents en trois ans. C’est vraiment très satisfaisant. Et comme c’est une nouvelle culture, nous sommes en train de nous organiser au niveau de notre direction pour voir comment est ce qu’on va procéder pour tenir des formations sur la culture aux groupes maraîchers avec lesquels on travaille. Beaucoup d’entre eux, vu l’ampleur que ça a pris, ne savent pas où orienter leur récolte », déplore Djibril Diallo.
Faut-il rappeler que Lélouma est une potentialité agricole encore non exploitée et qu’elle a juste besoin d’un coup de pouce pour pleinement jouir de ses atouts.