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Production du chou à Lélouma : des producteurs tirent le diable par la queue

A Lélouma, de nombreuses personnes ont jeté leur dévolu sur la production et la vente du chou. Une activité  jusque là très génératrice de revenus. Cependant, cette saison, la production est allée bien au delà de la demande. Conséquence, le marché est inondé. Les prix ont chuté et des nombreux producteurs n’arrivent plus à écouler leur production. Ils se demandent aujourd’hui à quel saint se vouer.
Mouctar Bondéko Diallo, un producteur de choux basé au niveau de la commune urbaine de Lélouma se demande que faire de sa production : « « Vous savez, l’agriculture, c’est quelque chose qui m’intéresse énormément. C’est l’un des leviers de développement le plus important. Je suis dedans depuis plusieurs années. Mais en ce qui concerne le chou, c’est ma première expérience. Actuellement, la première récolte de plusieurs sacs est sur le marché. Et nous avons d’énormes difficultés pour écouler ce stock là. Depuis un peu plus d’une semaine, je n’ai pas encore réussi à vendre le un quart de ce que j’ai récolté » , déplore le producteur.
Poursuivant, il ajoutera que :  » il y a des aspects qui font qu’on a du mal à vendre notre production. Tout d’abord, il faut noter que le marché est inondé du fait que la récolte se fasse à la même période. Ensuite, il faut noter la faible consommation de cette denrée actuellement à Lélouma ici. Généralement, c’est à l’occasion des cérémonies que la demande est bien beaucoup plus élevée. Dans tout les cas, c’est compliqué. Surtout lorsqu’on investi et qu’on arrive pas à tirer un profit par rapport à l’investissement fait. Et pire dans tout ça, c’est un produit qu’on ne peut pas garder longtemps surtout quant il n’y a même pas de chambres froides. Du coup, j’ai ce souci là aujourd’hui. Je me demande sérieusement que faire » .
Sur la même lancée, cet autre producteur renchérit : « effectivement, on a du mal à bénéficier de notre production de choux pour le moment. Il n’y a quasiment pas d’affluence. Parfois, ce sont des périodes comme ça qui arrivent. Et c’est extrêmement difficile. Mais je pense que ça va passer. D’habitude, en prélude du ramadan avec les cérémonies de mariage qui précèdent ce mois saint. Nous pourrons en tirer profit. Mais actuellement, c’est la galère ». 
A cette production locale qu’on a du mal à écouler, vient s’ajouter celle de Labé avec d’autres commerçants pour davantage envahir le marché local a toujours expliqué Mouctar Bondéko Diallo.
Beaucoup d’autres acteurs de la filière interrogés par rapport à la situation expriment plus ou moins la même situation.
Cependant, d’autres pointent du doigt le manque de politique au niveau de la production mais aussi et surtout l’absence de bonnes stratégies pour pouvoir mieux écouler la protection locale.
Sachant le manque ou l’absence totale de lieu approprié pour la conservation de cette production, bon nombre de producteurs sont en proie à des grosses pertes car le chou est une denrée périssable.
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