Devant les militants du RPG Arc-en-ciel ce samedi 21 avril, le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Dr Cheick Taliby Sylla visiblement requinqué et séduit par la performance du régime d’Alpha Condé dans la production énergétique, s’est évertué à comparer le bilan de celui-ci aux différents régimes qui se sont succédé en Guinée, a-t-on constaté sur place.
Dr Cheick Taliby Sylla y a déclaré que ce que le président Alpha Condé a fait en sept ans, est de loin incomparable au bilan du président Ahmed Sékou Touré durant ses 26 ans et du général Lansana Conté qui, lui, a régné durant 24 ans.
«Quand le président Alpha Condé est arrivé au pouvoir en 2010, il s’est immédiatement lancé dans la résolution de la desserte du courant électrique. La capitale Conakry était plongée dans une obscurité indescriptible. Il y avait des quartiers qui pouvaient faire trois à six mois sans électricité. Il y a d’autres qui ne connaissaient même pas ce qu’on appelle l’électricité (…), a-t-il rappelé sous des ovations nourries.
Poursuivant, Taliby Sylla a affirmé qu’il n’y a pas un barrage hydroélectrique au monde qui a été réalisé en trois ans sauf en Guinée. «Tellement que la rapidité a accompagné le projet, les détracteurs ont dit que le barrage hydroélectrique Kaléta n’est pas vrai. Ils ont dit qu’il est calé, qu’il est ceci ou cela. Il n’y a pas de mensonge qui n’a pas été dit sur Kéléta alors qu’il a été mieux construit, c’est même une des meilleures œuvres de la sous-région», a-t-il fait savoir.
Au moment où le président de la République Alpha Condé venait au pouvoir, rappelle le ministre Sylla, il n’y avait pas plus de 112 mégawatts disponibles en énergie à distribuer sur la ligne interconnectée de Conakry jusqu’à Labé. «Aujourd’hui, nous avons 225 mégawatts de thermiques, capables d’alimenter le réseau (…)», a-t-il dit.
Et de poursuivre : «quand nous avons lancé le barrage Kaléta, une seule tribune a permis de donner le courant à tout Conakry. Puis que les citoyens n’avaient plus confiance à l’arrivée du courant, les appareils électroménagers qui ont fait plus de 20 ans voire plus, ont commencé à fonctionner. Ceux qui n’avaient pas de ventilateurs, de climatiseurs, de fer à repasser bref, chacun est parti en acheté. Les femmes qui allaient chaque jour au marché, ne partaient plus, elles préparaient les sauces d’une semaine et les mettaient au frais. Les femmes qui vendaient les glaces dans les grands carrefours de Conakry, ont toutes disparu. La consommation a fortement augmenté, à la pointe, on était à 75 mégawatts et aujourd’hui nous sommes 345 mégawatts».
Parlant des manifestations récurrentes pour retour de l’électricité dans les foyers, le ministre Sylla a dénoncé qu’il y a une main noire derrière ces émeutes.
«Avant les gens mettaient trois mois sans courant. Aujourd’hui, même si c’est deux heures seulement, ce sont des pneus qui brûlent. C’est parce que tout simplement, il y a quelqu’un derrière pour saboter nos activités. Mais nous allons répondre par le bon travailleur», a-t-il promis. C’est le cas de Souapiti, Fomi, Amarya…
Outre les barrages déjà construits, le ministre Taliby Sylla a annoncé la réalisation prochaine de nouveaux barrages hydroélectriques et de chantiers de production d’électricité.
«Kaléta était prévu pour 48 mois, il a été fait à 36 mois. Souapiti, c’est en 2021, mais on le fera en 2020, s’il plait à Dieu. Le plus grand pont de la Guinée se trouve aujourd’hui à Souapiti qui relie la préfecture de Dubréka à la préfecture de Télémélé. Souapiti va donner à partir de septembre 2019. Nous allons commencer à mettre de l’eau dans le barrage qui va alimenter Kaléta. Au lieu que Kaléta ne donne 60 mégawatts comme le cas de maintenant, il pourra donner plus de 100 mégawatts (…). Le barrage hydroélectrique d’Amarya avec 290 mégawatts sera prêt en 2021. La Haute Guinée et la Guinée Forestière sont dans l’obscurité depuis plusieurs années. Il y a un projet qui va alimenter la Haute Guinée, il s’appelle Linsan-Fomi. La ligne de 225 kilovolts va quitter à partir de Linsan dans Kindia pour aller à Dabola via Mamou, Kouroussa, Fomi, Kankan, Mandiana. Il y a un autre projet qu’on appelle Guinée-Mali. Il va démarrer à partir de N’Zérékoré pour Beyla, Kéréouané, Kankan, Fomi, Siguiri, Banankoroba, Bamako.»