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Processus de biométrisation : voici ce à quoi s’exposeront les fonctionnaires non-enrôlés

Le recensement biométrique additionnel lancé en juillet 2017 s’achèvera à la fin du mois de mai prochain. Les dossiers des pensionnés, des agents contractuels et les fonctionnaires sont remontés à l’Inspection  Générale de l’Administration Publique (IGAP) par les Directeurs des Ressources Humaines (DRH). Après le traitement,  les dossiers sont aussitôt acheminés vers l’opérateur de biométrie pour la numérisation jusqu’à l’enrôlement.

Interrogé, le chef de la commission de réception des dossiers à l’IGAP explique : «une fois que les Directeur des Ressources Humaines envoient les dossiers, il y a toute suite une équipe qui fait le décompte avant de les enregistrer. Il y a une autre équipe qui vérifie si les dossiers fournis sont au complet avant de passer à la validation. S’il y a les dossiers qui ne sont pas bons, ils sont immédiatement retournés  aux gestionnaires afin qu’ils puissent nous ramener les compléments.  Nous avons trois commissions ici : il y a une commission s’occupe des dossiers des pensionnés, une autre traite des dossiers des agents contractuels et la troisième équipe s’attèle aux dossiers des fonctionnaires».

Quant à Djoumè Camara, chef du projet Recensement biométrique additionnel et également Inspecteur général au ministère de la Fonction Publique, de Réforme de l’Etat et de la Modernisation de l’Administration, il a déclaré que depuis mercredi,  ils ont reçu 2 719 dossiers des pensionnés et 33 des fonctionnaires. «Vous remarquerez que le gros du problème se trouve avec les retraités qui sont généralement des personnes de troisième âge», a-t-il ajouté.

Dans la même logique, le responsable des opérations du recensement biométrique, Paul Assamoi s’est réjoui de l’évolution des opérations avant de revenir sur le processus de recensement. «Dans l’ensemble, le recensement se passe bien. Nous recevons des fiches validées par l’IGAP, qui sont traitées dans notre atelier de numérisation. Notre atelier est dimensionné pour  mémoriser environ 5 000 dossiers par jour. Tenez, un dossier contient environ 10 pages. Le volume du travail est assez important pour pouvoir prendre en compte l’ensemble des fiches qui nous arrivent de l’IGAP», a-t-il déclaré.

Et de poursuivre : «après l’étape de numérisation, les données vont directement dans notre Data center. A ce niveau, il y a des agents qui ont pour rôle de créer la première base de données. C’est après ce travail qu’on estime que le travailleur est recensé. Une fois cela, il se présente dans notre salle d’enrôlement. Nous avons une centaine de captures de données biométriques qui ont la possibilité dans leur ensemble de couvrir environ cent mille fonctionnaires. Nous avons dimensionné notre travail en sorte que pendant 20 jours, nous pouvons capturer l’empreinte de cent mille fonctionnaires. Actuellement, nous sommes à quarante mille fonctionnaires.»

Pour clore son intervention, M. Assamoi a invité non seulement les agents de l’Etat à se faire recenser mais surtout, il a mis un accent particulier sur les retraités qu’il estime entre dans le troisième âge. «Il faut qu’avant la fin de ce mois, que les fonctionnaires renseignent les fiches, s’ils ne sont pas recensés, ils ne pourront pas être identifiés», a-t-il fait savoir.

Prenant la parole, le Secrétaire général du ministère de la Fonction Publique, de la Réforme de l’Etat et de la Modernisation de l’Administration, Eugène Faliko Yomalo a affirmé que cette opération de biométrie consiste à maitriser d’abord l’effectif des fonctionnaires de l’Etat mais aussi la masse salariale.

«Notre pays depuis un certain moment procède à beaucoup de contrôles et de recensements. L’administration guinéenne veut maintenant introduire le système de biométrie dans la gestion et de contrôle de ses ressources humaines de l’Etat. L’objectif visé par cette opération consiste à mettre en place un système de contrôle automatisé, mais aussi un système permettant de mettre en place un fichier référentiel qui sera à l’abri de toute manipulation frauduleuse. Il sera aussi à l’abri de toute substitution et il va permettre à l’Etat de maitriser l’effectif et la masse salariale  et de l’ensemble du personnel actif et non-actif», a-t-il expliqué.

Que deviendront fonctionnaires qui ne se feront pas recenser ?

D’après Eugène Yomalo,  des mesures ont été envisagées, en accord avec  l’opérateur technique,  par rapport aux fonctionnaires qui ne vont pas se faire recensés. « Nous allons appliquer les dispositions prévues par la loi portant sur le statut général des fonctionnaires en la matière (…). Pour un départ, nous allons consigner les salaires pour des explications. Après les vérifications,  ils peuvent rentrer en fonction de leurs salaires. S’ils ne viennent durant un temps moratoire de trois mois, ils seront purement et simplement radiés de l’effectif».

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