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Procès du gendarme Ibrahima Baldé : le procureur requiert que « les faits ne sont pas imputables à l’accusé » 

Le procès du gendarme Ibrahima Baldé, accusé du meurtre de trois jeunes pendant une manifestation organisée par le FNDC, s’est poursuivi ce lundi 11 novembre 2023 au tribunal de Dixinn. L’audience de ce jour a été consacrée à la  réquisition et plaidoiries. 

À l’entame de son réquisitoire, le substitut du procureur Mamadou Hady Diallo a indiqué qu’il existe un rapport d’étude balistique et un rapport de la police scientifique sur la mort des trois jeunes. Selon lui, leurs corps ont été retrouvés à différents endroits. « Il y a un corps qui a été retrouvé à 16 kilomètres à Keitaya, un autre à 1,5 km à Koloma marché et le dernier à 307 mètres à Kabakoudouya, dans Bambeto. L’étude a été faite par rapport à la position du gendarme. La portée maximale de l’arme qu’il détenait pour que cela tue celui qui était à Keitaya ne tient pas. Et pareil pour celui qui a été  tué a Koloma. Maintenant, la personne la plus proche de la position du gendarme est de 307 mètres. Et selon l’étude balistique, la portée maximale de l’arme que tenait l’accusé (ATT30) est de 50 mètres. Cela veut dire que là où il a été vu entrain de tirer , la balle ne pouvait pas dépasser 50 mètres », a expliqué le représentant du ministère public avant de dire qu’en partant de ces faits, ces morts ne sont pas imputables à l’accusé.

En faisant ses plaidoiries, l’avocat de la défense a martelé que pour le cas de son client , le Garde des sceaux est vite allé en besogne. « Je tiens à préciser que le fait de voir un gendarme avec son arme individuelle n’est pas en soit une infraction. On peut en faire bon usage tel que mon client en a fait. Il a dissuadé quelqu’un qui tenait une arme de calibre 12 et qui a tiré. C’est en cela qu’il a répliqué en faisant des tirs de sommation. Il est resté sur sa position où il n’y a eu aucune victime. Pour moi, on l’a traduit ici parce qu’on l’a vu avec une arme », a dit Me Joseph Sovogui, avant de demander l’acquittement du gendarme, sur siège, pour qu’il puisse rentrer chez lui.

Le représentant du ministère public a répliqué disant tenir à mettre les choses au clair. Il explique que le prévenu Ibrahima Baldé n’est pas poursuivi pour détention d’arme mais pour meurtre. Pour lui, la loi est clair qui permet à un gendarme de détenir les armes même si il ne lui est pas permis de tirer sur un citoyen.

Pour son dernier mot, l’accusé soutient qu’il est à la barre par erreur, et demande ainsi au tribunal d’appliquer la loi.

Après les différentes interventions, le tribunal a renvoyé l’affaire au 18 décembre pour décision être rendue.

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