Deux victimes des événements du 28 septembre 2009 sont devant le tribunal criminel de Dixinn ce 18 octobre 2023. La première victime, Abdoul Karim Sow, dit avoir été bastonnée par des gendarmes. À la suite des coups, Karim a perdu connaissance. Il a été admis dans une clinique. Après que sa situation s’est améliorée, dit-il, il a continué vers le stade, parce que son objectif c’était d’écouter les interventions des leaders qui ont appelé à la manifestation. Une fois au stade, il dit avoir été poignardé par des bérets rouges.
Cette histoire a laissé un des avocats de la défense un peu perplexe, se demandant comment est-ce qu’il a pu repartir au stade. Car, il avait été bastonné au point qu’il a perdu connaissance, et est allé se faire soigner dans une clinique.
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La seconde victime, c’est Mohamed Aly Fofana, nouveau lycéen au moment des faits. Lui, c’est une balle qui l’a blessé à la main. Des agents de la Croix-Rouge l’ont pris pour l’envoyer à Donka. Mais, dit-il, il y avait des blessés à même le sol, couchés pêle-mêle. Il a dit qu’il ne pouvait pas rester là. C’est ainsi qu’ils l’ont déposé à l’hôpital Ignace Deen, à Kaloum. Là, il a passé trois semaines et deux jours. À l’hôpital, il dit avoir été marqué par une attitude du ministre de la Santé d’alors, le Colonel Abdoulaye Chérif Diaby. Une attitude, dit-il, qui a cassé son moral: « Madame la directrice a fait l’exposé en disant que je suis une victime, je suis élève. Après, le ministre m’a demandé pourquoi j’étais sorti. Je lui ai dit que je partais au meeting. Je lui ai dit que j’ai le profond regret parce que je viens d’avoir mon BEPC. Je me suis préparé pour aller suivre mes cours. Ensuite il m’a dit que ce ne sont pas les Kalachnikov qui sont responsables de ma blessure, puis il a mis son doigt sur mon front. Moi j’attends de lui qu’il me soulage avec des mots doux. »
Aly Fofana soutient avoir vu un camion militaire embarquer des corps pour la haute banlieue.
