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Procès du 28 septembre : Une délégation de la CPI à Conakry

Le procureur en chef de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a dépêché son adjoint, Mame Mandiaye Niang, en Guinée dans le cadre d’une « visite de routine ». Cette délégation, dont l’arrivée à Conakry a été notée le 26 mars 2024 vers 21 heures, a pour objectif de s’enquérir de l’évolution du procès en cours et de discuter avec les autorités judiciaires guinéennes de la mise en œuvre de la coopération établie entre la Guinée et la CPI, comme stipulé dans un mémorandum signé il y a plus d’un an.
Dans une vidéo publiée sur la page Facebook du ministère de la Justice, Mame Mandiaye Niang a souligné que cette visite visait également à aborder des questions telles que la formation des magistrats et le soutien aux victimes, conformément aux accords précédemment conclus entre les deux parties. Il a rappelé l’implication directe de Karim Khan lors de l’ouverture du procès des événements du 28 septembre, où un protocole de partenariat avait été signé avec le président de la Transition, Mamadi Doumbouya.
Cette visite intervient à un moment oú le procès est à l’arrêt. Alors que le tribunal s’apprêtait à débuter les confrontations, le ministère public a demandé une requalification des faits poursuivis en crimes contre l’humanité. Cette demande a entraîné un renvoi de deux semaines, puis trois jours de débats intenses entre les parties. Cela a abouti à une décision du tribunal de joindre la question au fond et de poursuivre les débats. Cependant, la défense a contesté cette décision en interjetant appel auprès de la Cour d’appel de Conakry. En réponse, le tribunal a décidé de suspendre les audiences jusqu’à ce que la cour d’appel examine le recours de la défense, marquant ainsi une pause dans le déroulement du procès.
Le 28 septembre 2009, faut-il le rappeler, un événement tragique a eu lieu au stade de Conakry. Des partisans de l’opposition guinéenne ont organisé une manifestation contre la volonté du chef de la junte militaire au pouvoir de se présenter à l’élection présidentielle. Malheureusement, cette manifestation pacifique a été réprimée dans le sang par l’armée. Au moins 157 personnes ont été tuées et des centaines d’autres ont été blessées ou sont devenues la cible de crimes sexuels.
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