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Procès du 28 septembre : un garde de Cellou parle des atrocités commises au stade

Mamadou Oury Baldé, l’un des gardes rapprochés de Cellou Dalein Diallo, a comparu devant le tribunal criminel de Dixinn ce 31 juillet 2023. Dans son témoignage, cet homme né en 1958 relate les atrocités qu’il a subies le 28 septembre 2009, ainsi que les actes cruels subis par d’autres personnes, notamment des femmes, ce jour-là.

Mamadou Oury Baldé, comme l’avait précédemment affirmé l’ex-garde de corps de Sidya Touré, a expliqué que les tirs de gaz lacrymogènes ont commencé au niveau de la FONDIS lorsque le Colonel Tiegboro les dissuadait de ne pas aller au stade. Par la suite, les manifestants déterminés à se rendre au stade ont entraîné les leaders politiques sur la pelouse. « Je ne peux pas dire comment nous sommes entrés au stade. C’est la foule qui nous poussait. Il y avait beaucoup de monde », se souvient Oury Baldé.

Les leaders ont commencé à passer leurs messages à l’aide d’un mégaphone. C’est pendant que Cellou parlait que des gaz ont été tirés, peu après des personnes ont commencé à tomber.

Il affirme également que lorsque Toumba est arrivé, il a appelé les leaders vers lui et leur a demandé de le suivre.

Plus tard, Mamadou Oury Baldé témoigne que Cellou a reçu un coup à la tête. Puis, un policier et Cellou Dalein se sont empoignés. Pendant ce temps, l’arme du policier est tombée et Oury l’a piétinée. C’est alors que Bah Oury lui a demandé de lâcher l’arme. Quelques instants après, il a reçu un coup à la tête et est tombé. C’est là qu’il a perdu Cellou Dalein de vue.

En essayant de sortir de la pelouse, il s’est retrouvé face à d’autres militaires. Il a eu du mal à s’échapper. À la Terrasse, Mamadou Oury a été témoin d’une scène horrible. Des femmes, dit-il, étaient en train de se faire violer. C’était un épisode tellement incroyable qu’il a du mal à en reparler.

Le malheur de Mamadou Oury n’était pas terminé. À la Terrasse, il a constaté que d’autres manifestants étaient arrêtés et que des militaires les embarquaient dans leurs camions. Il a dû se battre dur pour s’échapper et se cacher dans la cour d’une école primaire située à quelques mètres de là.

Malgré ses blessures, Mamadou Oury Baldé n’a pas pu se rendre à l’hôpital par peur d’être arrêté là-bas. Il a dû se soigner clandestinement à l’indigénat. »

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