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Procès du 28 septembre : quand Me Lanciné et Me Jocamay se contredisent

Le procès des événements du 28 septembre 2009 se poursuit au tribunal criminel délocalisé de Dixinn à la cour d’appel de Conakry. Les avocats du Capitaine Dadis et ceux de son ancien aide de Camp se sont titillés ce mardi 24 janvier sur la vérité des nouveaux témoignages, dans le dossier des massacres du 28 septembre 2009.

Me Lanciné Sylla avocat de Toumba  rappelle à ses détracteurs que les preuves sont libres en droit pénal.

« L’article 497 de la procédure pénale est très clair et qui stipule que les preuves sont libres en matière pénale. Vous avez des révélations qui ont été faites. Avant l’ouverture de ce dossier, les victimes avaient peur de s’exprimer. Maintenant que ce dossier est ouvert, vous voyez les révélations accablantes qui ont été faites ? Des témoignages qui établissement que Dadis était bel et bien présent sur les lieux lors de ces massacres. Ces témoins au moment venus comparaitront, ici devant la barre et dire les yeux dans les yeux tout ce qui s’est passé.


Aujourd’hui par exemple, les éléments qui ont été établis par la defense qu’il y a eu complot, ces éléments ne démontrent absolument rien, c’est bien le contraire. Vous avez vu les documents qui ont été brandis par la défense de Dadis date du 30 octobre et la commission a été mise en  place le même jour. Les membres de cette commission n’ont prêté serment que le 03 novembre. Il a fallu attendre plus d’un mois pour que cette commission commence à mener les enquêtes. Pendant ce temps , le président Dadis avait effacé toutes les preuves, cacher les corps sans autopsie, nettoyer le stade qui constitue une scène de crime.
Donc il a demandé cette enquête pour pouvoir se sauver la face parce qu’il croyait avoir tout effacé et qu’on ne trouverai plus rien. En raison de son comportement et son attitude qui ne rassuraient personne,  toutes les corporations ont refusé de siéger à cette commission, parce qu’elles sentaient déjà que cette commission allait être sous la tutelle de Dadis et qu’elle ne serait jamais indépendante« .

Me Jocamey Haba tâcle la défense de Toumba et estime qu’aucun élément concret n’a été présenté : « Ce procès a suffisamment duré et je retiens que les choses évoluent très bien en faveur de Dadis, parce que Facebook ne fait pas un procès. Dans ce procès, vous allez trouver des centaines de PV des témoins, et nulle part, il existe des témoignages accablants contre Dadis comme ils le veulent faire comprendre.

Pourquoi, c’est seulement après 13 ans que les éléments tombent ? Des éléments fantômes. Mais nous ne sommes pas étonnés puisqu’on du début jusqu’à maintenant Toumba n’a nulle part indiqué que Dadis aurait déposé telle liste à la CPI. On est tout simplement en train de nous faire comprendre qu’aucun élément crédible n’a été trouvé. Il est le premier président dans le monde entier à demander à l’ONU de faire des enquêtes dans un pays pour les événements passés. Si vraiment il avait quelques choses à avoir là-dedans,  il n’allait jamais demandé cela.

Dire que c’est après un mois que la  commission d’enquête a été mise en place, est un acte de mauvaise foi. Cette commission a été mise en place par deux ordonnances, la première est du 09 octobre,  une semaine après le drame, que Dadis a pris l’ordonnance.

Deuxième chose, il n’a pas désigner ceux qui étaient membres de la commission. Il s’est plutôt adressé à la force vive de la nation, le baron,  la magistrature ce sont eux qui ont désigné les membres.

Et c’est malheureusement eux qui ont pris assez de temps pour mettre les choses en place. Et dire que Dadis a effacé les preuves dans le stade, est-ce qu’ils ont vu le directeur du stade à ce sujet ? Et est-ce que le ministre des Sport est présent ici ? Le stade ne pouvait être ouvert que par son directeur ou par le Ministre ».
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