Les organisations des défenses de droits de l’homme et des victimes du massacre du 28 septembre 2009, constituées en association, ont exprimé leur soutien aux nouvelles autorités guinéennes, dans l’organisation du procès. C’est dans une longue lettre ouverte adressée au Comité national du rassemblement et du développement (CNRD) publiée ce jeudi 22 septembre 2022, que ces organismes l’ont fait savoir. Par contre, ils n’ont pas manqué de solliciter « la présence effective de l’ensemble des personnes renvoyées en jugement » et demandent « l’implication » du président Mamadi Doumbouya.
Après 13 ans d’attente, les associations des victimes des massacres du 28 septembre 2009 sont désormais convaincues d’être rétablies dans leurs droits, car le procès s’ouvrira le 28 septembre prochain.
Dans cette lettre adressée aux autorités de la transition, les associations des victimes de ces massacres et des organismes de défenses des droits de l’homme ont exprimé « tout leur soutien dans l’organisation » et espère « un bon déroulement du procès« : « au nom des organisations de la société civile signataires de la présente lettre ouverte, nous accueillons positivement la décision d’ouverture du procès du massacre du 28 septembre 2009 prévue pour le 28 septembre 2022, soit 13 années jour pour jour, après le déroulement de ces tragiques et douloureux événements. Nous espérons fortement que ce procès qui devrait se tenir dans le respect des règles et des standards internationaux permettra aux victimes que nous représentons d’obtenir, après 13 années d’attente, justice, vérité reconnaissance de leur statut et réparation« , peut- on lire.
Cependant, les signataires restent préoccupés sur le « bon déroulement du procès » mais aussi la sécurité des victimes. Ainsi, ils demandent l’implication personnelle du président de la transition pour la réussite du procès. « Nos organisations en appellent à votre implication personnelle, afin de permettre aux magistrat·es et autres acteur·ices de la chaîne judiciaire commis à la conduite de ce procès de jouir de toutes les conditions idoines pour l’exécution de leurs tâches respectives.
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En raison de l’état de vulnérabilité dans lequel se trouve la majorité des victimes parties civiles, nous sollicitons que des dispositions particulières soient prises, en concertation avec nos organisations et la société civile et leurs avocat·es. Elles doivent garantir leur participation effective et en toute sécurité tout au long du procès. Nos organisations, bien que constituées parties civiles pour plus de 600 victimes, restent attachées au respect des droits de toutes les parties« , espèrent-ils.