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Procès du 28 septembre : Me Pépé Antoine répond à Me Alsény Aïssata Diallo

Lors de l’audience du 11 juin 2024 du procès très médiatisé des événements tragiques impliquant le capitaine Moussa Dadis Camara et d’autres accusés, Me Pépé Antoine Lamah a répondu à Me Alsény Aissata Diallo. Ce dernier, lors de sa plaidoirie, bien qu’il soit conseil des victimes, a demandé l’acquittement d’Aboubacar Diakité, alias Toumba, un des principaux accusés.

Ce mardi, Me Pépé Antoine Lamah, un des avocats de la défense de Moussa Dadis Camara, a vivement critiqué la démarche de Me Alsény Aissata Diallo, la qualifiant de faute professionnelle. Il a exprimé ses doutes sur la légitimité et la cohérence de la plaidoirie de Me Alsény en ces termes : « Pour expliquer la responsabilité pénale du capitaine Moussa Dadis Camara, les confrères d’en face ont après avoir usurpé les fonctions du ministère public, apostrophé notre client, tenté vainement de justifier la responsabilité pénale de ce grand homme de l’Afrique et du monde à travers des déductions, des suppositions, des imaginations, bref des discours aux allures des jeux du hasard. À travers des discours contradictoires, incongrus, incomplets attentatoires à la langue de Molière, certains ont semé doute, confusion et même tâtonnement dans la discussion des infractions et la définition de la responsabilité du président Moussa Dadis Camara. Un d’entre eux en l’occurrence Me Alseny Aïssata Diallo est allé plus loin jusqu’à plaider en lieu et place des valeureux conseils du commandant Aboubacar Toumba Diakité. Quelle faute professionnelle ! Quel cinéma ! »

Me Lamah a remis en question la légitimité de Me Alsény Aissta Diallo à plaider pour l’acquittement de Toumba, insinuant que ce dernier ne savait même pas qui il défendait réellement dans cette affaire : « Il n’est ni du groupe de Me Alpha Amadou DS Bah, ni du groupe de Me Hamidou Barry. Il est venu parce qu’il voulait venir. Donc, c’est tout à fait normal qu’il vienne semer le désordre dans le groupe des parties civiles, qu’il vienne prendre les contrepieds des plaidoiries même si je ne le partage. Comment vous trouvez cela, il y a quelle logique dans ça, monsieur le président, face à cette situation ? »

Il a conclu en déclarant que ce manque de consensus et de clarté parmi les avocats de la partie civile pourrait indiquer une absence de conviction dans la culpabilité des accusés, en particulier celle du capitaine Moussa Dadis Camara : « C’est la preuve monsieur le président qu’eux-mêmes ne sont pas convaincus de la responsabilité pénale de ceux qui sont là et spécialement du capitaine Moussa Dadis Camara. Ces détails doivent vous intéresser quand vous allez entrer dans le secret de votre délibération. »

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