Le procureur adjoint de la Cour Pénale Internationale (CPI), en séjour à Conakry, a animé, ce jeudi 8 septembre 2022, une conférence au ministère de la Justice. C’était en prélude à l’organisation du procès du massacre du 28 septembre 2009 qui a fait plus de 150 personnes victimes, selon un rapport de l’ONU.
Au cours de la conférence, plusieurs sujets ont été abordés par rapport à la tenue dudit procès. Sur ce, le procureur adjoint de la CPI a évoqué le management du procès qui, d’après lui, est une aventure continue.
» J’ai eu le plaisir avec ma délégation hier de faire la visite des locaux devant abriter le procès. D’après ce que j’ai vu, ce sont des locaux de luxe bien aménagés et les travaux sont avancés à 95%. Et aujourd’hui, ayant conclu ma visite, je confirme avec satisfaction que le défi d’infrastructures sera bientôt relevé. Et pour ce procès qui aura bientôt lieu, les magistrats qui sont en formation au Centre de formation judiciaire, c’est parmi ceux-ci qui seront les magistrats qui vont devoir instrumenter pour ce procès. J’ai même pu leur parler et vraiment, je vois qu’un des ingrédients majeurs de ce procès est tout à fait en place. Tout ceci, c’est pour dire qu’après une longue attente, l’horizon s’éclaircit« , a-t-il affirmé.
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Poursuivant son intervention, il précise les raisons pour lesquelles la visite a eu lieu : « Le président a fait une déclaration majeure qui a fait écho jusqu’à chez nous. C’était de dégager l’horizon sur le chronogramme sur le jour de la tenue du procès qui devrait se ternir avent la date anniversaire du 28 septembre. Donc, immédiatement, le procureur Karim Kane s’en est saisi de cette déclaration pour prendre acte de cette déclaration. Il a envoyé un courrier au président de la transition. Dans lequel, il été mentionné que je ferai un tour sur le processus des travaux« , a-t-il rappelé.
Il a ensuite précisé le fait que lui et Kariam Kane qui est le procureur en chef font partie de la complémentarité positive qui consiste à suivre à la lettre l’avancée des travaux. « La vocation des tribunaux nationaux, c’est de juger les affaires nationales et pour ça, nous comptons vraiment les épaulés , comme le dit souvent le chef de l’Etat, Mamadi Doumbouya, la Guinée d’abord. Les problèmes de la Guinée doivent être réglés par les Guinéens. C’est exactement ce qui est au centre du statut de l’homme qui donne la priorité aux instances nationales. Nous sommes encore dans la régulation de la date à laquelle le procès aura lieu, une fois que nous serons fixés, on lancera aussitôt le procès« , a-t-il martelé.
Il a enfin annoncé la venue du procureur en chef, Karim Kane qui sera là pour réitérer ses messages de soutiens et peut-être préparer aussi un accord avec les autorités s’ils peuvent accompagner le déroulement de ce procès au cours « le peule de Guinée pourra brandir au yeux du monde avec fierté le procès des événements du 28 septembre 2009 qui a été une aventure douloureuse, au bénéfice des Guinéen et aux acteurs guinéens dans le but de fermer ce chapitre douloureux pour qu’en fin nous puissions davantage faire la réconciliation en Guinée« .