A l’occasion de la cérémonie d’ouverture du procès des évènements du 28 septembre, le procureur de la Crief, Aly Touré, se dit heureux que des magistrats guinéens puissent organiser ce procès.
« La CPI a longtemps lorgner notre pays par rapport à sa capacité d’organiser ce procès. Mais nous, on n’a pas douté une seconde de la capacité de la justice guinéenne à tenir ce procès. Parce que ce sont des infractions qui ont été commises en Guinée, dont les Guinéens ont été victimes. Donc, c’est normal que ce procès soit tenu en Guinée et par les magistrats guinéens.
Nous estimons que c’est tout à fait normal. Il y a des gens qui disent que la CPI a laissé la compétence à la Guinée, non c’est une compétence naturelle des juridictions guinéennes à connaitre ce procès parce que nous avons des instruments juridiques nécessaires. Nous avons la compétence professionnelle nécessaire pour juger cette affaire.
Les magistrats qui sont choisis sont des magistrats des très grandes qualités et nous pensons qu’ils seront à la hauteur du jugement de cette affaire. Vous avez vu, même les personnalités qui sont ici tout le monde est enthousiaste par rapport à la responsabilité que la Guinée est en train de prendre. Vous jugez cette affaire d’une envergure internationale. Je dirais que ce n‘est pas une cour internationale qui va juger cette affaire. C‘est le tribunal de première instance de Dixinn animé par des magistrats guinéens qui vont juger cette affaire et je pense que la vérité va éclater dans toute sa splendeur. La famille judiciaire en général sera au rendez-vous de cette affaire« .
Pour Aly Touré, la volonté politique y est…
La volonté politique y est. Si vous avez vu depuis l’entame jusqu’aujourd’hui, cela fait 3 mois. Ce qu’on a tardé à organiser depuis 13 ans. Je vous ai dit qu’il n’y a que la volonté qui manque aux gens sinon organiser un tel procès n’est pas la mer à boire. Il suffisait juste de mettre la volonté et les ressources humaines et matérielles sont là. Et vous avez vu les textes de loi qu’on vient de passer au CNT par rapport à la protection des victimes. Tout çà, se sont des gaps qu’on a comblé en un laps de temps. Tous çà, sa démontre de la volonté actuelle d’organiser ce procès et moi je suis fière que ça soit en Guinée enfin que ce procès soit organisé et jugé par les magistrats guinéens c’est une grande fierté
En ce qui représente l’importance de ce procès pour la justice guinéenne, le procureur de la Crief a souligné que : « c’est un grand défi. C‘est vraiment un défi qui a été lancé par la justice guinéenne et au peuple de Guinée en général, par rapport au jugement de ce pays .
Combien de temps la CPI a fait des visites pour nous dire que si on ne peut juger de la laisser juger ? Et enfin, on a récupéré ce que nous est dû. On va le faire dans les règles de l’art et conformément aux lois guinéennes. C’est pourquoi je vous dis que c’est un défi. La justice guinéenne est prête à relever le défi et elle le relèvera. Je n’ai aucun doute sur çà. Ce procès est un grand tournant pour la justice guinéenne et qu’à travers ce procès, les magistrats guinéens, les auxiliaires de justice et toute la famille judiciaire vont démontrer aux yeux du monde entier qu’en Guinée ce n‘est pas un besoin juridiques. Mais, c’est véritablement une justice qui est là et qui respecte les droits humains.