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Procès du 28 septembre : Fin des plaidoiries, le verdict attendu le 31 juillet 2024

Ce 26 juin 2024, Me Lanciné Sylla, l’un des avocats d’Aboubacar Diakité dit Toumba, a vigoureusement contesté les accusations portées contre son client. Selon lui, les accusations portées contre Toumba Diakité ne reposent sur aucune preuve tangible et ne peuvent pas être retenues.

Me Sylla a mis en avant l’article 14 du Code pénal, qui stipule que « nul n’est responsable pénalement que de son propre fait ». Il a insisté sur l’absence de faits personnels imputables à son client, avec des preuves concrètes démontrant sa culpabilité : « Quel fait personnel a été invoqué ici contre lui, avec des preuves à l’appui comme quoi il serait l’auteur de ses faits ? Rien. »

L’avocat de Toumba a ensuite abordé les accusations d’assassinat, définies par les articles 206 et 208 du Code pénal comme « le fait de donner volontairement la mort à autrui » et « le meurtre commis avec préméditation ou guet-apens ». Selon Me Sylla, aucune des victimes ou témoins n’a pu affirmer avoir vu Toumba Diakité tuer quelqu’un ou donner des instructions en ce sens. « En tout cas, au cours des débats, personne n’a comparu ici et qui a soutenu que mon commandant lui aurait donné des instructions, que mon commandant lui aurait fourni des moyens, que mon commandant lui aurait apporté une aide ou une assistance allant dans le sens de la commission du viol. »

Concernant les accusations de complicité, Me Sylla a souligné l’absence de preuves matérielles démontrant que Toumba Diakité aurait apporté une aide ou une assistance ayant permis la commission des infractions reprochées : « Ce sont là les actes matériels de complicité. M. le Président, il n’est pas non plus établi que mon commandant a fourni des moyens ayant permis la commission de cette infraction. Vous l’écarterez comme non établi à son égard, monsieur le Président. »

En ce qui concerne les accusations de vol et de torture, l’avocat a réitéré qu’aucune preuve n’a été apportée par les parties civiles ou le ministère public pour étayer ces allégations. Il a également rappelé que la torture n’était prévue comme infraction à part entière que depuis le code du 31 décembre 1998, et que les faits reprochés à son client ne pouvaient pas être imputés à cette période.

Me Sylla a insisté sur le manque de preuves concrètes et la non-imputabilité des faits à son client : « Vous comprendrez que lorsque l’imputabilité des faits n’est pas établie, le juge, et c’est la loi qui le dit, n’entre pas en condamnation, monsieur le président. »

 

Ainsi, la défense de Toumba Diakité demande l’acquittement de son client, affirmant que les accusations portées contre lui ne sont pas fondées et qu’aucune preuve tangible n’a été présentée pour justifier une condamnation.

Cette intervention de Me Sylla a mis fin à la phase des plaidoiries. Dans les répliques, les parties civiles et le ministère public ont réitéré leurs demandes respectives lors de leurs plaidoiries et réquisitions. Plusieurs avocats de la défense ont également pris la parole pour demander l’acquittement de leurs clients.

Le ministère public, faut-il le rappeler, avait requis 15 ans d’emprisonnement contre Toumba Diakité, et la perpétuité contre le capitaine Moussa Dadis Camara et cinq autres accusés.

Le verdict sera donné le 31 juillet prochain, soit la veille du début des vacances judiciaires.

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