Ce mardi 25 juin 2024, Me Facinet Sylla, l’un des avocats de Toumba Diakité, a dévoilé le plan de sa plaidoirie dans le cadre du procès des événements du 28 septembre 2009. Cette intervention fait suite à celle de Me Paul Yomba Kourouma, et vise à défendre Aboubacar Diakité, connu sous le nom de Toumba, contre les accusations portées contre lui. Pour rappel, le procureur de la République a requis une peine de 15 ans d’emprisonnement à son encontre.
Me Facinet Sylla a annoncé que sa plaidoirie débutera par une présentation des faits pour offrir une meilleure compréhension et une visibilité accrue de cette affaire complexe. « Nous commencerons notre plaidoirie par vous présenter les faits, ce qui vous permettra d’avoir une meilleure lecture et visibilité de cette affaire. Après cet exposé sommaire, nous nous entretiendrons autour des plaidoiries et réquisitions présentées par les parties civiles et le ministère public, mais qui sont quelque peu contre nature », a-t-il expliqué.
Réfutation des accusations et déconstruction des preuves
L’avocat a ensuite précisé qu’il aborderait certaines notions essentielles discutées depuis l’ouverture du procès, notamment les régimes des gardes présidentiels, le rôle d’aide de camp et celui de chef militaire. Une attention particulière sera portée à la question de l’innocence de son client, Toumba Diakité.
« Nous reviendrons sur les notions des régimes des gardes présidentiels, d’aide de camp et de chef militaire. Nous discuterons également des éléments proposés par les parties civiles et le ministère public, en les analysant point par point comme étant des éléments de preuve, bien qu’ils n’en soient pas », a-t-il ajouté.
Défense et demande d’acquittement
Me Facinet Sylla a également souligné qu’il répondrait aux éléments développés par une partie de la défense contre son client. Il a conclu en affirmant que les infractions, même si elles ont été commises, ne peuvent être imputées à son client, demandant ainsi son acquittement : « Nous terminerons, monsieur le président, par vous dire que les faits pour lesquels mon commandant est renvoyé, même si les infractions ont été commises, lesdites infractions ne lui sont pas imputables. Nous terminerons par la question d’imputabilité. Vous vous rendrez compte, monsieur le président, à la lumière de ces débats, que mon commandant est désormais disculpé, innocenté. Monsieur le président, il ne vous restera plus qu’à prononcer son acquittement. »