Ousmane Diallo, c’est la victime qui comparaît devant le tribunal criminel de Dixinn ce 4 avril 2023. Après avoir prié pour les victimes, il a rappelé que le lundi 28 septembre quand il partait au stade, il jeûnait le 6e jour du mois saint de Ramadan. Dieu a fait que c’est en étant en jeûne qu’il vient témoigner sur ce qui s’était passé il y a 13 ans. Une fois au niveau de la terrasse de Dixinn, selon lui, il a vu un car arriver avec des civils à l’intérieur. Il s’est posé la question de savoir pourquoi à 10 m du portail du stade. Un bus nous a retrouvés. C’était un bus du gouvernement. J’ai trouvé qu’il y a des gens à l’intérieur. Je me suis demandé si le gouvernement peut envoyer des gens à la manifestation des forces vives. Mes amis ont dit qu’ils ne savent pas. C’est alors que j’ai dit de continuer parce que ce sont des civils. Le bus nous a dépassés et on l’a retrouvé au niveau du palais des sports. Le bus était vide. À notre arrivée à l’intérieur du stade, nous avons trouvé que les tribunes étaient déjà pleines. Nous sommes allés vers le « Sahara » au niveau de la pendule du stade. « Un instant, j’ai entendu le crépitement des armes. Ça tirait partout. Peu après, j’ai vu que le stade est entouré de militaires. Il y avait tous les types de corps habillés sauf les douaniers […] Quand j’ai voulu descendre, j’ai vu quelque descendre. Il était en jaquette. Il a sorti un couteau et il a poignardé quelqu’un au niveau du ventre. La victime a été prise par ses amis. Ses intestins sortaient », a-t-il témoigné. Ousmane Diallo dit avoir été frappé alors qu’il escaladait le mur du stade. Il est tombé sur une bâtisse et il a été blessé un peu partout. Il dit aussi que le fils de son grand frère a été tué lors de ces événements. Après sa déclaration préliminaire, Ousmane est en train de répondre aux questions du ministère public.
