L’audience criminelle dans l’affaire des événements du septembre 2009, la 38e, a repris ce 18 janvier 2023. Moussa Dadis Camara, chef de l’État au moment du massacre au stade de Conakry, comparaît pour la 11e journée, si on ignore le jour où il a dit qu’il était souffrant.
Avant de passer la parole à Me Jean Baptiste Haba dit Jocamey, Me Pépé Koulémou a formulé une demande à l’endroit du tribunal. Il s’agit de la comparution des anciens présidents Sékouba Konaté et Alpha Condé.
« Monsieur le président, dans l’intérêt de la manifestation de la vérité qui a commencé à jaillir devant votre tribunal, nous vous demandons d’ordonner la comparution de Sékouba Konaté et Alpha Condé par rapport à toutes les questions que nous avons soulevées ici », a-t-il sollicité.
Dès le premier jour de sa comparution, Dadis Camara a fait savoir qu’il a été victime d’un complot « orchestré » par Alpha Condé et Sékouba Konaté rt « exécuté » par Toumba Diakité. Selon lui, les événements du 28 septembre ne visaient qu’à le salir et l’évincer du pouvoir.
Et selon Me Pépé Koulémou, ledit complot s’est poursuivi, puisqu’après la tentative d’assassinat sur la personne de Dadis le 3 décembre. Blessé ce jour là par son aide de camp Toumba Diakité, Dadis a été admis dans une clinique marocaine à Rabat. Alors qu’il pensait revenir à Conakry, son avion a été « détourné » pour Ouagadougou, la capitale Burkinabè. L’avocat poursuit en rappelant que quand la mère du capitaine est décédée, son avion est passé par Monrovia au Liberia pour aller à N’Zérékoré, alors qu’il devait venir à Conakry.