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Procès des médecins d’Ignace Deen : le parquet du TPI de Kaloum requiert la fin des poursuites

Renvoyé pour les réquisitions et les plaidoiries lors de la dernière séance, le dossier ministère public contre Dr Thierno Illa Bah, Dr Bacar Barry et Dr Ibrahim Camara s’est poursuivi ce lundi 4 avril 2022 au TPI de Kaloum.

Pour rappel, tout a commencé le 5 décembre 2021. Le citoyen Issiaga Fofana a subi un accident de circulation à la Tannerie dans la commune de Matoto. Il est alors conduit à l’hôpital Donka puis à Ignace Deen pour des soins, par les agents des services de la protection civile.

Malheureusement, Issiaga Fofana rendra l’âme plus tard dans l’enceinte de l’hôpital Ignace Deen, dans la soirée à bord du véhicule. C’est dans ce cadre que les médecins Thierno Illa Bah, Ibrahima Camara et Bacar Barry, travaillant à ignace Deen sont alors poursuivis pour non-assistance en personne en danger.

Depuis six mois que cette affaire se poursuit au TPI de Kaloum, le parquet a requis ce lundi 04 avril 2022, de déclarer non coupables les prévenus. Car, au terme, « des débats, mon parquet a constaté qu’il y a beaucoup d’éléments qui manquent pour prouver la culpabilité des prévenus.  Nulle part dans les faits et gestes de Dr Ibrahim Camara, Dr Thierno Illa Bah, Dr Alpha Bacar Barry n’ont commis des infractions qui ont été retenues durant la procédure. Donc selon l’article 298 du code pénal et l’article 19, le ministère public requiert de déclarer les prévenus noncoupables du délit de nonassistance en personne en danger et complicité. Il demande donc de renvoyer l’affaire pour les fins de la poursuite pour délit non constitué« .

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Dans les plaidoiries, les avocats de la défense se sont réjouis de la réquisition du procureur avant d’affirmer que : « cette affaire dépasse les médecins et la partie civile. C‘est une  affaire d’Etat. Les accidents de circulation sont très récurrents chez nous et il faut trouver des solutions à ces accidents en construisant des échangeurs ou multipliant les transports en commun. Et dans tout ça, nos populations ne sont pas formées aux soins de premier secours. C‘est d’ailleurs l’une des causes de la mort de ce patient. Dès que l’accident s’est produit, les citoyens ont retiré le corps étranger introduit dans une partie sensible de l’accidenté ce qui a intensifié l’hémorragie« .

Poursuivant, il dira : « il y a eu des médecins qui sont souvent passés de l’autre côté comme dans le cas de M’Mah Sylla et autres. Mais la responsabilité pénale est personnelle. Donc en tenant compte des réquisitions sincères du parquet, nous vous demandons de faire l’application de l’article 544 du code pénal de la loi guinéenne« .

Après réquisitions et plaidoiries, le ministère public a mis cette affaire en délibéré pour que la décision soit rendue le 11 avril 2022.

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