Le procès contre Dr Thierno Illa Bah, Dr Bacar Barry et Dr Ibrahim Camara, poursuivis « pour non assistance à une personne en danger », était dans les dossiers programmés pour ce lundi 21 mars 2022 devant le Tribunal correctionnel de Première Instance de kaloum.
Attendu depuis le début du procès, l’ex directeur général de l’hôpital ignace, Dr Awada a enfin comparu devant le parquet. Il a été entendu en sa qualité de responsable et témoin au moment des faits.
Dès l’entame, Dr Awada a signalé qu’il était absent au moment des faits. Tout ce qu’il sait de ce cas était ce qu’on lui avait remonté : « j’étais à la maison quand ils m’ont appelé pour m’informer de l’arrivée et l’état du patient. Il m’ont aussi dit qu’il y avait un corp étranger qui a été retiré d’une manière non appropriée. C’est pourquoi les médecins avaient demandé son renvoi à l’hôpital sino-guinéen. Et selon ce qu’on m’a dit, le patient n’est pas sorti du bus parceque à ignace Deen nous n’avons pas de neurochirurgien« .
Sur la question de savoir s’il y a une subvention ou un stockage de médicaments en cas d’urgence, Dr Awada a répondu positivement : « Oui, il y a un stock mais le cas relevait de la neurochirurgie et il n’y avait pas de neurochirurgien à Ignace Deen, la pharmacienne était prête à donner le médicament au moment où le patient a rendu l’âme ».
Pour Dr Awada, « la médecine a l’obligation de moyen pas l’obligation de résultat », et par cette même citation, il pense que la responsabilité de ce décès n’est pas celle des médecins mais plutôt » le corps étranger qui a été retiré par des non professionnels, lui à causé du tort. Parce qu’il a saigné de la banlieue jusqu’à l’hôpital. Je peux affirmer sans doute que les médecins guinéens sont des héros malgré toutes les anomalies. Dans le cas de ce malade quel que soit ce qu’on allait lui apporter comme soins, il n’était pas sûr qu’il s’en sorte ».
En ce qui concerne la suspension des médecins au moment des faits qui laisse planer un doute sur leur culpabilité, Dr Awada affirme que ce n’était pas suite à une erreur commise de leur part. Mais une stratégie pour calmer les choses : « ils étaient poursuivis pour non assistance et c’était leur parole contre les services de sécurité et pendant l’enquête le seul recours était la suspension pour éviter des manifestations « .
Après avoir entendu son témoignage et constaté l’absence de l’avocat de la partie civile, le juge a renvoyé l’affaire au 4 avril 2022 pour les plaidoiries et réquisition.