Trois des accusés dans l’attaque du domicile du chef de l’Etat en 2010 à savoir commandant Alpha Oumar Barry (AOB), Fatou Badiar et Jean Guilavogui étaient ce lundi encore sur les bancs des accusés au tribunal de première instance de Dixinn. Dès l’ouverture de l’audience, les avocats de la défense ont sollicité une liberté provisoire en faveur des accusés en attendant la suite de la procédure. Une demande que le président du tribunal Mangadouba Sow, a rejetée.
Après ces échanges au tour de la liberté provisoire entre la partie civile, la défense et le ministère public, le commandant AOB a été appelé à la barre pour répondre sur le fond de l’affaire. Répondant aux questions du juge, commandant AOB a défendu pendant des heures son innocence dans cette affaire. Après avoir épuisé leur questionnaire, le procès a été renvoyé au 14 mai prochain pour la poursuite des débats avec la défense, qui dit être très optimiste. « Depuis 2011, nous avons toujours clamé l’innocence de nos clients. Nous sommes toujours dans notre ligne de défense, c’est la raison pour laquelle, nous estimons, nous de la défense, que la cour suprême a cassé et annulé, et en la forme et au fond, l’arrêt de condamnation de 2013 de la cours d’assises de Conakry », estime Me Salif Béavogui qui espère obtenir la relaxe de ses clients à l’issue d’un débat contradictoire.
Les avocats de la partie civile, il faut le noter, n’ont pu être approchés par la presse puisqu’ils ont quitté les lieux dès après la suspension de l’audience.
Pour rappel, le commandant AOB et Cie sont sous le verrou il y a exactement 7 ans 4 mois. Ils sont accusés d’avoir perpétré une attaque armée au domicile du chef de l’Etat. Ils avaient été condamnés en 2013 par la cour d’assise de Conakry. Un arrêt qui a été cassé et annulé par la cour suprême qui a renvoyé l’affaire devant le tribunal de Dixinn.