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Procès d’Amadou Damaro Camara : le verdict attendu le 2 décembre 

Le procès d’Amadou Damaro Camara, président de la 9ème législature guinéenne, a atteint un moment clé ce vendredi 18 octobre 2024, avec la fin des réquisitions et des plaidoiries. La défense a plaidé pour une relaxe totale de son client, tandis que le juge Yacouba Conté a fixé la date du verdict au 2 décembre.
A rappeler que lors de ses plaidoiries, le parquet spécial avait requis que Damaro et Michel Kamano soient déclarés coupables pour des faits pour lesquels ils sont poursuivis. Et pour la répression, de condamner Damaro Camara à 4 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 5 milliards de francs guinéens, et également Michel Kamano à 5 ans d’emprisonnement par défaut et une amende de 5 milliards francs guinéens et de décerner un mandat d’arrêt contre lui.
Quant aux prévenus Zeinab Camara et Cheng Jiin-Suey alias Kim, le procureur a demandé qu’ils soient renvoyés des fins de la poursuite pour délit non constitué.
Quant à la partie civile, Me Amadou Baben Camara après avoir plaidé de reconnaître Damaro et Michel Kamano coupables des faits qui leur sont reprochés et de retenir Kim dans les liens de la culpabilité pour les faits de prise illégale d’intérêt. Il a demandé de renvoyer Zenab Camara, des fins de la poursuite.
Sur l’action civile, l’AJE a plaidé la condamnation de Damaro Camara et Michel Kamano au paiement de 12 milliards 586 millions 472 mille 750 francs guinéens. Mais aussi à 20 milliards de francs guinéens à titre de dommages et intérêts contre Damaro, Kim et Michel, et la confirmation de la saisie de leurs biens.
Du côté de la défense, les avocats clamant l’innocence de leurs clients ont plaidé la relaxe pure et simple. Pour le cas spécifique des prévenus Zenab Camara et M. Kim, leurs conseils ont demandé un franc symbolique pour, disent-ils, rétablir leur honneur.
Invités à tour de rôle à la barre pour leurs derniers mots, Damaro le premier à déclaré : « Je suis venu pour sauver ma réputation. J’ai confiance en ma justice. (…). On me fait un procès politique de la part du représentant de l’Etat, Monsieur le Président, vous avez vu dans la plaidoirie et pendant les débats, on m’a dit que je défie la justice, on m’a dit que j’ai modifié la constitution, on m’a dit que j’ai financé le troisième mandat. Est-ce qu’on est là pour le troisième mandat ?
Est-ce qu’on est là pour le changement de constitution ? Je n’ai jamais défié la justice. Je suis en train de subir la justice des vainqueurs. Mais j’espère que vous ne serez pas le juge de la cour des vainqueurs « .
Zeinab Camara : « Je suis là pour laver mon honneur. Je ne suis pas une personne qui défie la justice mais qui sert la république et qui continuera de la servir. Monsieur le président, quelle que soit la décision, je vais l’accepter ».
Cheng Jiin-Suey alias Kim : « Je voudrais servir l’Etat mais je suis très surpris que l’Etat m’accuse aujourd’hui. Pendant 38 ans j’aide l’ État et j’ ai toujours été félicité par l’État. Mais cette fois-ci je suis découragé. J’ai confiance en vous et je sais que je serai rétabli dans mes droits ».
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