Ce mercredi, alors qu’il était à son troisième jour d’interrogatoire sur l’affaire 28 septembre, Cécé Raphaël Haba a demandé sa mise en liberté. En réponse, le tribunal la lui a refusée avant de renvoyer l’affaire au 14 novembre 2022 pour la suite des débats. Cécé Raphaël reste donc en prison comme ses co-accusés. Lui qui a eu à avoir la sympathie de l’opinion et le soutien des avocats de son ancien patron, Aboubacar Toumba Diakité.
A l’article 244 du Code de procédure pénale utilisé par l’avocat de Cécé pour demander sa mise en liberté, le procureur a opposé l’article 235 du même Code. Pour le représentant du ministère, les faits reprochés à l’accusé sont d’une gravité certaine. En plus, a-t-il ajouté, le ministère public n’a aucune garantie de représentativité à l’égard de l’accusé, alors que, estime-t-il, sa mise en liberté pourrait entraîner un trouble à l’ordre public. Le parquetier ajoutera même que Cécé ne devrait pas être en liberté pour sa propre sécurité.
Les avocats de la partie civile ont abondé dans le même sens que le ministère public et ont ajouté qu’une liberté de l’accusé pourrait constituer une menace pour les victimes et les témoins.
Me Lancinè Sylla, l’un des avocats d’Aboubacar Toumba Diakité, a soutenu la libération de Cécé Raphael Haba, estimant que l’accusé ne méritait nullement d’être en prison d’autant plus que le ministère public a même eu du mal à trouver des témoignages contre lui.
Même si les explications de Raphael n’ont pas été favorables à son client, Me Salifou Béavogui a soutenu cette libération et en a profité pour demander la libération du sien ; Marcel Guilavogui.
Les avocats de Dadis ne se sont pas prononcés sur la question. Durant l’audience, leurs questions ont essentiellement porté sur Toumba et Dadis. Le Président Dadis vous a-t-il envoyé au stade ? L’avez-vous vu donner des ordres pour aller au stade ? A toutes ces questions, l’accusé a répondu par non.