La question a été soulevée par le procureur de la République, Algassimou DIALLO. Selon le représentant du ministère public, Me Kpana Emmanuel Bamba, président de l’ONG de défense des droits de l’Homme (Liguidho) et avocat de l’accusé Blaise Goumou s’est constitué en 2013 comme avocat de la partie civile dans ce dossier. Sauf qu’il se trouve aujourd’hui du côté de la défense. Pour le procureur, cela pose un conflit d’intérêt qui devrait amener le tribunal à demander à l’avocat d’éclairer sa position.
Il n’en fallait pas pour que les avocats de Toumba et ceux de la partie civile bondissent sur l’occasion pour régler des comptes. Les premiers ont été éloignés de leurs clients de par l’intervention de Me Kpana Emmanuel Bamba qui avait signalé au tribunal que les avocats de l’accusé lui étaient en train de donner des orientations sur la réponse des questions. Abondant dans le même sens que son confrère Lancinè Sylla, Me Paul Yomba considère le problème très grave. Et a même sollicité que le confrère soit interdit d’intervenir dans le dossier. Un avocat de la partie civile ira même jusqu’à dire que Me Kpana Emmanuel Bamba a vendu tous les moyens de défense de la partie civile à la partie civile pour des raisons mercantiles. « Il doit même quitter la salle (d’audience) s’il a de la dignité « , a lancé l’avocat de la partie civile, soulevant ainsi une réaction de désapprobation de l’auditoire et même du tribunal.
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Me Dinah Sampil, l’un des doyens du barreau de Guinée, a dû intervenir pour empêcher que la question soit débattue à cette audience médiatisée. C’est Me Jean Moussa Sovogui, membre du conseil de l’ordre des avocats qui réussira à trouver une réponse palliative à la question. Voulant éviter à tout prix que la question soit débattue à l’audience, il demandera au tribunal de renvoyer l’affaire devant le conseil de l’ordre. Ce, conformément à la loi 014 portant sur l’organisation de la profession d’avocat en Guinée. En attendant, l’avocat a été prié de ne plus intervenir dans ce procès…