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Prix du cacao à Lola : le président de la chambre de commerce tire la sonnette d’alarme

Le président de la chambre de commerce, d’industrie et artisanat de Lola s’est exprimé ce jeudi 13 octobre sur la situation actuelle du commerce dans la préfecture de Lola, située à la lisière des frontières ivoiro-libériennes.

 Pour commencer monsieur Souleymane Kéita, président de la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat de Lola affirme que « la situation actuelle de la préfecture de Lola, en matière de commerce est critique. Je peux dire que les choses ne bougent pas comme avant, surtout le commerce. En ce moment, tout le monde se plaint au marché », a-t-il reconnu.

Parlant de l’objectif de cette intervention, il déclare : « ce que je peux dire par rapport à la campagne de commercialisation du cacao aujourd’hui, c’est qu’il n’y a pas de prix d’abord. Vous savez, le prix plancher du cacao dépend du gouvernement, notamment le ministère du Commerce.

Chaque année, c’est signalé et le prix du cacao est toujours en retard par rapport à la campagne.

Le retard des prix n’est pas bon pour les agriculteurs qui sont les perdants. Si le prix est donné un peu tôt comme je crois, c’est ça qui arrange les producteurs et les opérateurs économiques.

S’il  y a un prix plancher, les opérateurs économiques sauront comment ils vont engager leur argent », a-t-il expliqué.

Selon lui, comparativement aux autres pays voisins producteurs de cacao, ceux-ci ont déjà donné le prix de vente du kg de cacao.

Parlant de la qualité du cacao monsieur Souleymane Kéita reconnaît que tout n’est pas parfait. « On a toujours sensibilisé les acteurs sur la qualité, mais il y a quelque chose qui manque. Il faut une banque agricole de microfinance qui pourrait aider les planteurs. Cela aussi est toujours signalé, et constitue un grand manque. S’il y a une banque où les planteurs peuvent emprunter de l’argent chaque année avec un taux raisonnable, cela va aider les agriculteurs. Imaginez le moment de la rentrée scolaire, quelqu’un qui a une grande plantation, mais le cacao et le café ne sont pas mûrs encore, il a besoin d’argent. Il veut acheter des fournitures scolaires pour ses enfants, pour aller à l’école. S’il y a une banque pour lui prêter de l’argent, ils ne seront pas obligés de cueillir le café ou le cacao non mûrs. Pour vendre à un prix anormal, pour payer la fourniture de ses enfants. Le service de qualité et les collecteurs sont sur le terrain pour ça », a-t-il plaidé.

Pour finir, le président de la chambre de commerce a indiqué qu’à chaque ouverture  de la campagne, ils sensibilisent et prennent des dispositions contre ceux qui mettent des cailloux dans les cafés et qui mettent l’eau sur le cacao, pour augmenter le poids.

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