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Prison centrale de Kindia : « Ils sont 400 pensionnaires à y croupir » (Procureur)

Aujourd’hui, ce sont environ 400 personnes qui sont détenues à la prison centrale de Kindia. Sur cet effectif carcéral, 300 personnes sont déjà jugées et condamnées et sont en train de purger leurs peines. C’est une annonce faite par le Procureur de la République près le tribunal de première instance de Kindia lors de son entretien qu’il a eu avec la presse locale pour parler des conditions de détention des prévenus de Kindia. (photo d’archives)

A la Maison centrale de Kindia, il existe deux catégories de détenus : des prévenus et des condamnés. Mais la loi dispose que pour les personnes qui attendent d’être jugées, communément appelées les prévenus, s’ils sont pris en flagrant délit, ils doivent être jugés immédiatement. Mais ils sont inculpés au niveau des deux cabinets d’instruction du tribunal, la loi impose un délai de 4 mois. Par contre, si les juges estiment que les 4 mois sont insuffisants, ils peuvent aller jusqu’à 8. Et si c’est en matière criminelle, le délai de détention ne doit pas dépasser 6 mois. Les juges peuvent aussi le prolonger jusqu’à 12 mois. Quant aux condamnés, ils sont obligés de purger leurs peines.

« La maison centrale de Kindia comme toutes les autres centrales du pays, est sous l’autorité de l’administration pénitentiaire. Au niveau de cette maison, qu’il soit prévenu ou condamné, d’abord la première des choses, c’est d’être dans un endroit idéal. On ne mélange pas les détenus. Les femmes ne doivent pas être mélangées aux hommes, les malades aux enfants, aux mineurs. Toutes ces catégories sont très bien reparties. La maison centrale de Kindia est une maison de regroupement. C’est-à-dire, quand les gens sont jugés dans les autres tribunaux du pays, parfois pour des nécessités de service, peuvent être conduits à la maison centrale de Kindia qui est réputée sûre pour garder les mis en cause », a précisé Mamadou Dian Bora Diallo, le procureur de la République près le TPI de Kindia.

Au niveau de la maison centrale de Kindia, les détenus ont droit à une visite régulière, une prise en charge médicale gratuite, mais aussi et surtout à la bonne nourriture. Mais au-delà de tous ces droits, le procureur de Kindia rappelle : « parmi tous ces droits, ce qui est plus important, c’est l’obligation pour nous magistrats, les juges, moi procureur de traiter rapidement les dossiers. Il ne faut pas attendre que les dossiers prennent assez de temps dans les tribunaux. Il faut aller très vite, les juger pour libérer les innocents et retenir ceux qui doivent être retenus mais aussi veiller sur les conditions sanitaires, hygiéniques et alimentaires des détenus. »

Actuellement à Kindia, deux phénomènes sont en train de gangrener la société. Il s’agit notamment des conflits fonciers ou domaniaux et les cas de viols. Certes les vacances judiciaires ont débuté pour un délai d’un mois, mais au niveau du tribunal de première instance de Kindia, les audiences de vacation seront tout de même assurées par une équipe déléguée, a rassuré le Procureur de Kindia.

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