Accusée de détournement et de complicité portant sur plusieurs milliards qui seraient octroyés à des mareyeuses par l’ancien président, Charlotte Daffé sort du bois. La ministre de la Pêche, de l’Aquaculture et de l’Economie Maritime, a saisi l’occasion lors de son passage devant les conseillers nationaux, pour répondre à cette information donnée par des mareyeuses qui ont récemment manifesté devant son ministère.
« C’est vrai qu’il y a eu des allégations contre le département de la Pêche et ma personne depuis quelques semaines. Mais dans leur interprétation, elles parlent bien évidemment des moyens mis à disposition par l’ancien président de la République (Alpha Condé, ndlr). Donc ça veut dire que ça été fait bien avant ma prise de fonction. J’ai trouvé ce dossier sur la table. Ce n’est même pas 2 milliards mais 4 milliards de francs guinéens à travers les « MUFFA » mis à la disposition par Afriland First Bank et le Commerce à travers le Fonds de Développement Industriel et des PME, pour les soutenir pendant la période covid avec des camions frigorifiques (…) Les 4 milliards ont été mis à la disposition des femmes, elles ont pris une partie et donner une seconde partie à d’autres vendeuses. FODEC nous a transmis une liste de 667 femmes qui ont perçu de l’argent. Certaines ont pris 500 000, un millions, trois millions.
Maintenant, les cheffes d’équipes ont eu un peu plus qu’elles ont utilisé. Et maintenant tout ce qu’elles demandent, c’est que la présidente et la vice-présidente rendent compte de leur gestion. Qu’est-ce que le ministère à voir dans ça ? Mon département n’a rien à voir dedans. Parce que c’est quelque chose qui s’est passé avant le 5 septembre, donc avant ma prise de fonction le 26 octobre », a-t-elle indiqué.
En ce qui concerne ses affinités avec l’ancienne présidente des mareyeuses dont elle serait la complice dans ce détournement, la ministre affirme, « parce que c’est elle qu’on m’a présentée comme présidente des mareyeuses et elle relève de la CONAPEC. Donc quand la CONAPEC vient me présenter la présidente de telle structure, mais je traite avec cette dernière, je n’ai pas de parti pris.
Les mareyeuses qui réclament aujourd’hui leurs 2 milliards à leur présidente, qu’elles fassent des élections et qu’elles m’envoient le nom de leur nouvelle présidente… je sais qu’elles ont 4 milliards GNF à rembourser et elles rembourseront, parce que ce sujet a été relancé. Elles peuvent raconter ce qu’elles veulent mais elles vont rembourser ».