A dix jours de la tenue de la présidentielle prévue pour le 18 octobre courant, le ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger a reçu en audience le groupe des diplomates africains ce jeudi 8 octobre à son département.
Au menu de la rencontre, le processus électoral en cours en Guinée. Au sortir de l’audience, l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire, en sa qualité de doyen du corps diplomatique en poste à Conakry, a salué l’idée qui a prévalu à l’initiation de cette prise de contact pour venir discuter du processus électoral guinéen.
« Il nous appelle très souvent pour discuter quand la situation le recommande. À 10 jours des élections, il a pensé qu’il était utile d’appeler le groupe des ambassadeurs africains pour leur parler du processus électoral. Et avoir des échanges avec nous. Au cours de ces échanges, le ministre nous a informés de l’avancée de la situation. Et nous également, nous lui avons fait des recommandations, dont la plus importante, est que la violence doit être mise hors-jeu au cours de ces élections là, où tout est réuni pour que les gens aillent au vote. Donc, les Africains souhaitent que les élections se passent dans des conditions paisibles. Surtout nous qui sommes des pays voisins, et nous avons la même situation que la Guinée », a déclaré le diplomate ivoirien. Dans le même ordre d’idée, l’ambassadeur Diarrassouba a émis le souhait que le peuple de Guinée se déplace paisiblement pour aller voter le jour du scrutin. S’exprimant sur la question relative à un éventuel déploiement des observateurs par le groupe des ambassadeurs africains, l’orateur dira que normalement, après que la CEDEAO ait pris cette décision, les autres structures ne pourraient que s’aligner. « Pour le moment, ce n’est pas encore fait. On espère que les observateurs de l’Union africaine vont arriver », a-t-il indiqué.
Abordant le risque de violences durant ce processus, M. Youssouf Mifougo Diarrassouba a commencé par rappeler qu’il y a une mission conjointe tripartite CEDEAO, Union africaine et Système des Nations-unies qui est passée récemment à Conakry, qui a dit que la question du troisième mandat était derrière elle et qu’aujourd’hui, le plus important, c’était d’aller à des élections paisibles.
« Nous sommes dans la même logique. Et demandons à tous les intervenants du processus électoral de bannir les discours haineux et de violence. Parce que le peuple de Guinée est une famille comme on aime le dire. La Guinée a existé avant les élections, la Guinée va exister après les élections. Les élections, c’est un jeu. Il faut que ça se déroule normalement », a conclu l’Ambassadeur.