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Présidentielle au Mali : à quoi s’attendre après la réélection d’IBK ? (Analyse)

C’est la question qui préoccupe, plus que le pourquoi de la réélection du président IBK. Le vin tiré sera-t-il bu sans irriter la gorge du vainqueur ? En tout cas, le vaincu n’entend pas accepter les résultats dont il dit ne pas refléter la vérité des urnes. (Crédit-photo: Burkina 24)

Il évoque bien des faits qui lui donneraient raison, même si les observateurs qui, bien qu’ayant constaté des ‘’irrégularités’’, qu’ils osent estimer ne pas compromettre le scrutin, se sont toujours limités au ‘’rituel’ qui rend leur présence plutôt absurde.

Aucune équipe d’observateurs africains  ne serait invitée en Europe,  quelle que soit la qualité de ses bons offices, pour apprécier une présidentielle. Depuis des années, ce sont les mêmes constats, les mêmes propos vagues qui sont véhiculés par les observateurs nationaux et internationaux, dès qu’il leur est demandé d’apprécier les scrutins en Afrique.

La formule est consacrée : « Il ya eu des imperfections, mais qui ne sauraient porter préjudice à la régularité du scrutin ! » Le cas au Mali aura permis de comprendre que ces observateurs n’observent rien qui puisse compromettre la régularité, estimée, du scrutin et qu’ils mettraient tout en faveur d’une certaine cause. Il est difficile de comprendre qu’un béninois, un togolais, membres d’une commission internationale d’observation, s’érigent en donneurs de leçons de démocratie.

Voilà de quoi il serait question, pour dénoncer cette clique ‘’d’experts’’ dépêchés sur le terrain, pour tout miner, avant de quitter le pays. Les maliens s’opposeront à la victoire décriée d’IBK, non pas pour soutenir le perdant Soumaïla Cissé, mais pour défendre la justice.

Le malien ne soutient ni la fraude ni le fraudeur. C’est dire que le président, réélu, risquerait d’être fortement éprouvé, au point de se voir confronté à un refus populaire. Du fait de fraude et de remplissage manifeste d’urnes dont la plupart viendraient du Nord, où aucun préfet n’était à son poste, lors du scrutin- tous les préfets  ayant jugé sécurisant de se regrouper à Gao, où ils auraient intercepté les différentes urnes à faire  acheminer sur Bamako-il ya bien de quoi  donner du crédit aux accusations de l’URD. Surtout que dans des bureaux de vote où il n’y avait pas plus de 500 inscrits, il y aurait été enregistré près d’un millier de votants, comme l’attesteraient des PV, préconçus.

Il se pourrait que, malgré tout, la famille régnante, IBK,  Issiaka Sidibé- le président de l’Assemblée- et le fils prodigieux, Karim Kéita, forcent la situation, au nom de la Cour Constitutionnelle, pour rester en place. Karim Kéita, président de la commission défense à l‘hémicycle, est l’époux de la fille du président de la même institution. Tout cela constitue des raisons qui justifieraient les différentes réactions. Il faudrait  bien s’attendre à des remous sociopolitiques, plus vifs, dans les tout  prochains jours, après la fête. Comme pour dire que la victoire d’IBK est plutôt à assumer.

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