A l’issue des primaires qu’il a organisées le dimanche 10 mai, le Congrès pour la Démocratie le Progrès (CDP)- le parti de l’ancien président déchu Blaise Compaoré- a désigné son actuel président, Eddie Komboïgo comme candidat à la présidentielle de cette année.
Longtemps dans les sillages des hommes politiques, Eddie Komboïgo est un expert-comptable qui a fait fortune dans le secteur privé. Il est aujourd’hui l’un des hommes les plus riches du Burkina Faso.
Son entrée en politique a été favorisée par le vide laissé par le départ de ses anciens mentors dont l’ancien Chef de l’Etat Blaise Compaoré et son ancien chef d’état major particulier, le très respecté et craint général Gilbert Diendéré.
Cette candidature d’Eddie Komboïgo est un choix qui risque de surprendre selon plusieurs observateurs. Contrairement au chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, Eddie Komboïgo est un Mossi l’ethnie qui a la main mise sur la gestion du pouvoir au pays des Hommes Intègres.
« En 2015, tout a été fait pour écarter le CDP pour les présidentielles. Le pouvoir d’aujourd’hui savait qu’avec le Parti de Blaise en course, l’élection de Marc Christian Kabore allait être compliquée. Le CDP est un parti très organisé et bien structuré à l’image de la chefferie traditionnelle mossi. Il a ses démembrements dans tout le pays. La situation sécuritaire également ne semble pas jouée en faveur du parti au pouvoir. Après 5 ans au pouvoir, Roch Christian Kabore a suffisamment montré son incapacité à résoudre le problème sécuritaire dans le pays. Par ses expériences et les conseils avisés de Gilbert Diendéré, Eddie Komboïgo pourrait surprendre cette année… », soutient un analyste de la scène politique Burkinabé qui préféré requérir le sceau de l’anonymat.
Le premier tour de l’élection présidentielle au Burkina Faso est initialement prévu pour le 1er novembre 2020.
Bangaly Steve Touré, correspondant de France24 au Burkina Faso pour Guinéenews.org