Ouverte le 5 avril 2019, la première session des lois pour l’exercice 2019 a été bouclée ce vendredi 5 juillet au Palais du peuple qui fait office du siège de l’Assemblée nationale. C’était en présence des présidents des institutions républicaines, des membres du gouvernement, du gouverneur de Conakry, des partenaires au développement, des officiers supérieurs des forces de défense et de sécurité, des représentants des missions diplomatiques et consulaires ainsi que de ceux des institutions et organismes internationaux en poste à Conakry.
Au terme de d’appel nominal, le ministre conseiller à la Présidence chargé des relations avec les institutions, Mohamed Lamine Fofana, par ailleurs ministre intérimaire de la Justice, a été invité au pupitre pour livrer son discours de circonstance.
Dans son allocution, le Garde des Sceaux a rappelé que la présente session des lois s’est ouverte dans un contexte sociopolitique apaisé grâce aux efforts de tous, y compris de l’Assemblée nationale, dont le fonctionnement régulier est de garantir l’Etat de droit et ses corollaires de la paix et de cohésion nationale.
« Ce contexte a été un facteur déterminant dans le déroulement des travaux grâce au dévouement et au patriotisme de chacun des députés, membres de votre auguste Assemblée. C’est ainsi qu’elle a examiné et adopté un nombre impressionnant de textes de loi dans les domaines aussi divers que sont le Code civil adopté en seconde lecture après amendement du président de la République, la loi sur la parité, qui met en pratique l’égalité des hommes et des femmes dans la prise de décision dans la gestion de la nation, la loi concernant également les forces de défense et de sécurité, dont l’Armée et la Gendarmerie nationale, dans leur organisation, leur fonctionnement dans les différents secteurs de participation au développement économique à toute autre tâche d’intérêt public », s’est-il félicité.
A l’ouverture de cette session le 5 avril 2019, les députés n’ont été saisis seulement que de neuf textes. Un nombre qui est passé par la suite trente, dont dix-neuf projets, trois propositions de loi, huit accords, six conventions, un projet de résolution et un projet de charte ayant valeur de convention.
Aux dires du président de l’Assemblée nationale, parmi les vingt-et-un textes de loi proposés à l’examen pour adoption, on en compte trois qui ont été introduits par certains députés qu’il a tenus à féliciter.
« Je vous félicite pour les travaux en commissions, en inter-commissions et en plénières tout au long de cette session. Grâce à cela, nous avons pu accomplir un travail considérable en adoptant, et cela la plupart des temps, à l’unanimité, tous les textes qui nous ont été soumis par le pouvoir exécutif, tout en veillant à leur qualité », s’est réjoui l’honorable Claude Kory Kondiano.
« Toutefois, nous devons faire preuve d’humilité en reconnaissant que ce ne sont pas tous les textes adoptés au cours de notre législature qui sont sans fautes, et donc applicables dans la durée. En effet, rares sont les lois à travers le monde dont les dispositions peuvent résister au changement et aux réalités que subit à un moment donné un pays ».
Et de conclure : « c’est donc dire que tout au long de notre quinquennat et jusqu’à maintenant, nous avons toujours réussi à accorder nos positions malgré nos différences sur tout ce que nous devons faire dans l’intérêt supérieur du pays et du peuple de Guinée. Soyez-en remerciés ! Toutefois, je vous invite à contribuer au rétablissement d’un climat de paix dans notre pays, parce qu’il en a vraiment besoin pour rassurer les investisseurs privés nationaux et étrangers. Vous le pouvez, chers collègues, par la qualité de vos propos qui doivent être différents de ceux d’un certain nombre d’acteurs à tous les niveaux et surtout de notre presse écrite pour qu’elle délivre beaucoup de messages pour nous rassembler et non pas pour nous diviser. C’est avec l’espoir que le souci qui m’habite sera pris en compte par vous que je déclare clos les travaux de la session des lois 2019 ».