Au lendemain de la présentation de l’avant-projet de la nouvelle Constitution, les Forces Vives de Guinée (FVG) ont exprimé leur désaccord face à certaines lois de ladite Constitution.
Dans une déclaration rendue publique ce mardi 30 juillet 2024, ces acteurs politiques et sociaux ont dénoncé la possibilité donnée aux responsables de la Transition de se présenter aux élections nationales et locales. Ils expriment leur « ferme opposition à l’avant-projet de Constitution présenté par le CNT ce lundi 29 juillet, qui, en contradiction totale avec la Charte de la transition et les engagements maintes fois réitérés par la junte, ouvre la possibilité aux responsables de la Transition de se présenter aux élections nationales et locales. »
Ils rappellent que « les dispositions des articles 46, 55 et 65 de la Charte de la transition (…) consacrent cette impossibilité pour les membres du CNRD, du CNT et du Gouvernement de la Transition. » On se souvient que « le Président de la Transition avait juré de respecter et de faire respecter ces dispositions pertinentes de la Charte de la Transition. Une telle omission, visiblement délibérée, serait une violation de son serment et une trahison du peuple de Guinée qui enlèverait à la junte le peu de crédibilité et de légitimité qui lui restait après avoir renié son engagement d’organiser les élections nationales avant la fin de l’année 2024. »
Par ailleurs, ces acteurs politiques et sociaux exigent dans le même communiqué la libération inconditionnelle des activistes du FNDC. « Les Forces Vives de Guinée (FVG) demeurent extrêmement préoccupées par l’insupportable incertitude qui entoure le sort des leaders du FNDC, Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, et Mamadou Billo Bah, arrêtés par les Forces de Défense et de Sécurité depuis le 9 juillet 2024. (…) Tout ce que l’on sait, c’est que ces agents leur ont fait subir des tortures physiques et morales insoutenables ainsi que d’autres traitements inhumains et dégradants. Il est inacceptable que la junte continue de nier sa responsabilité dans la commission de ces actes ignobles et de détourner l’attention des populations sur le sort des deux activistes en saturant l’actualité par des sujets d’intérêt secondaire », déplorent les Forces Vives de Guinée.
Poursuivant, les Forces Vives de Guinée appellent le pouvoir « militaire à entendre la voix du peuple, à libérer immédiatement Foniké Mengué et Billo Bah, à respecter ses engagements d’organiser avant le 31 décembre 2024 des élections nationales libres et transparentes et à exclure toute possibilité de candidature des responsables de la transition à ces élections. »