A moins d’une semaine de la fête du mois de Ramadan, c’est le moment de faire des courses pour les habits de fêtes et autres nécessités. Dans les marchés sillonnés, comme celui de Matoto en passant par Cosa, les mêmes mots raisonnent : « la conjoncture économique actuelle est compliquée ».
Plusieurs vendeurs se plaignent de la rareté de la clientèle. Contrairement à l’année précédente, Mariame Sylla vendeuse d’habits pour enfants -qui gagnait beaucoup de clients à l’occasion- cette année, elle est confrontée à la rareté de la clientèle. « Tous les clients se plaignent, il n’y a pas d’achats. Quand tu donnes le prix d’un habit, ils tombent sur toi. Si c’est 100 mille, ils te disent de laisser à 60 mille ou 70 mille. Et dans ça, tu ne peux rien gagner, parfois tu achètes à 50 mille et tu revends à 60 ou 65 mille pour gagner au moins 10 mille de bénéfices mais impossible. Pourtant, là où nous achetons aussi le prix a augmenté. Aujourd’hui même jusqu’à présent, je n’ai rien revendu. Il n’y a pas de marché vraiment. L’année dernière, j’ai bien revendu mais cette année vraiment il n’y a rien. En cette période de Ramadan, comparativement à l’année écoulée, les prix sont élevés sur le marché. On ne voit même pas les clients venir« , a-t-elle expliqué.
Dans les ateliers de couture sillonnés, la plupart d’entre eux n’ont pas eu assez de clients. En tout cas, c’est que révèle le constat et le témoignage de Maitre Alpha Yaya Sow : « je pense que cette année, les gens ont peut-être préféré acheter des habits de friperie pour leur enfant. Moi souvent, ce sont les tenues des enfants que je couds beaucoup à l’approche de la fête. Mais cette fois les demandes ont baissé. C’est dur chez tout le monde. Actuellement, je comprends. Surtout que nous sommes en milieu de mois« , a estimé Maitre Alpha Sow.
Du côté des acheteurs, c’est la même galère. M’Balia Camara, rencontrée au marché de Cosa est venue acheter des habits pour ces deux enfants. Selon elle, l’approche de chaque fête fait l’objet de hausse des prix dans les marchés. Du panier de la ménagère en passant par les habillements, tous les prix connaissent une hausse. Ce qui l’inquiète énormément
« Ce sont les mêmes plaintes qui reviennent, aussi bien chez les vendeurs que chez les acheteurs. Tout le monde se plaint de la hausse des prix. Les vendeurs disent qu’ils prennent chers la marchandise. Chaque fois se sont les mêmes arguments. Et moi mon mari ne travaille plus. Je suis là pour chercher des habits pour mes deux enfants. Mais partout où tu pars c’est cher. Je me demande comment nous allons faire « , s’interroge-t-elle.