Elle était l’unique tête féminine à figurer sur la liste des 24 candidats à avoir pris part à la présidentielle du 17 juin 2010, sous la bannière de la Convention démocratique panafricaine. Les résultats proclamés par l’organe de gestion des élections lui ont donné 0,39% des suffrages exprimés.
Un score qui fait que certains observateurs de la scène assimilent la participation de Hadja Saran Daraba à une mésaventure, même si l’ancienne ministre des Affaires sociales, de la Promotion féminine et de l’Enfance ne le conçoit pas comme tel.
Dans l’émission « Sans concession » de Guinéenews ce mercredi 31 mars 2021, la candidate malheureuse de la présidentielle de 2010 a tout d’abord rappelé que les élections présidentielles constituent une plate-forme qui permet à chaque candidat de s’exprimer. « Vous avez l’opportunité de vous adresser directement à tout le peuple, de partager avec tout le peuple vos ambitions pour le pays », nous a-t-elle expliqué.
Sur ses motivations à prendre part à cette échéance, Hadja Saran Daraba a confié qu’il y a des femmes qui sont venues la voir pour lui dire qu’il faudrait qu’elle soit candidate. A celles-ci, s’ajoutent des amis de l’extérieur qui lui ont demandé d’être candidate, à l’en croire.
« Mais moi surtout, j’avais des messages à passer et je les ai passés. Je voudrais juste revenir sur certains de ces messages. J’ai dit et j’ai répété que le combat que la Guinée doit mener et gagner, c’est le combat de la qualification de ses ressources humaines. Je l’ai dit. Je l’ai répété. Et je maintiens ce message. La Guinée gagnera le combat contre la pauvreté si nous gagnons le combat contre l’ignorance, si nous gagnons le combat pour la qualification des ressources humaines« , a enseigné l’invitée de Sans concession.
Poursuivant, elle a dit que la Guinée regorge des ressources humaines nécessaires pour réfléchir à cette problématique afin de sortir le pays de l’ornière. Et que les Guinéennes sont assez fortes pour être des actrices majeures dans le changement positif de ce pays.
« J’ai dit également durant cette campagne là, parce que je voudrais vous rappeler que sur 33 préfectures, j’en ai sillonné 26. Je me suis entretenue avec les populations à la base. Je les ai écoutées. Et si je n’avais pas été candidate à la présidentielle, je n’aurais pas eu cette opportunité. Ce que j’ai investi dans cette aventure, j’ai été largement payée en retour. C’est pourquoi je ne vais pas parler de mésaventure, mais d’une aventure« , a déclaré Saran Daraba, en concluant.