Pour clôturer l’immersion gouvernementale en moyenne Guinée, le Premier ministre a échangé avec les journalistes de la région administrative de Labé. La rencontre qui s’est tenue ce samedi 11 juin 2022 dans la salle de conférence du gouvernorat a pris environ une heure de temps.
Dans la foulée, Mohamed Beavogui a mis un accent particulier sur la pluie de critiques qui s’abat sur lui et sur son gouvernement. Pour lui, cela nous éloigne de l’essentiel alors qu’on a du pain sur la planche.
« Le Premier ministre bien compris, mal compris. Vous savez, le poste de Premier ministre est compliqué. Vous n’avez pas le pouvoir en main (rire), il faut le dire. Vous êtes l’exécutant en même temps et vous êtes aussi le fusible. Donc c’est normal. Alors, même quand on ne peut pas tirer sur un ministre, on tire sur le Premier ministre. Mais ça c’est normal. Moi j’ai déjà mon image derrière moi. Ça c’est là où personne ne peut enlever ça. Les 40 ans de carrière que j’ai fait personne ne peut les enlever, ça ce n’est pas le problème. Donc, c’est pour cela que je ne me mets pas à l’avant, ce n’est pas important que Mohamed Beavogui soit devant. Ce qui est important, c’ est que la fonction du Premier ministre soit respectée parce qu’avant Mohamed Beavogui, un Premier ministre y avait une personne et après Mohamed Beavogui, il y aura un personne. Donc, cette fonction-là doit être respectée », déclare le Premier ministre.
Essayons de régler nos problèmes : « vous en tant que journalistes, ce que je vous demande toujours c’est de faire en sorte que cette fonction là soit toujours respectée. Tirez sur moi, j’ai déjà des gilets par balles. C’est 40 ans d’expérience, vous ne pouvez rien. Je le dis franchement vous ne pouvez rien. Et c’est pour ça aussi que je ne réponds pas. On a du boulot à faire ; chaque fois qu’on me pose une question je dis travailler. Nous avons du travail à faire, il faut qu’on marche dans la même direction aussi. Si je passe mon temps à répondre, ça n’ira pas. Donc, nous travaillons, nous essayons de régler les problèmes. Le Premier ministre ce n’est pas important, ce qui est important c’est ce qu’on essaye de sortir. Cherchez à comprendre ce qu’on fait, regardez ce qu’on fait, posez nous des questions nous vous répondrons franchement. Je pense que depuis que je travaille avec vous, je n’ai pas de langue de bois » insiste-t-il.