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Poursuites contre les manifestants anti délestages à Kankan: l’imam quémande la clémence de Doumbouya

 

Le grand imam de Kankan, Elhadj Bangaly Kaba, a animé dans la matinée de ce samedi 8 avril un point de presse à son domicile, sis au quartier Timbo, dans la commune urbaine de Kankan.

 Au cours de son intervention, le chef religieux a quémandé au président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya, son pardon afin de permettre aux jeunes récemment interpellés dans le cadre des manifestants anti délestages de recouvrer la liberté.

« Je l’ai toujours dit, ces jeunes qui ont été arrêtés, ont mal agi. Ils n’ont pas du tout raison. Malgré tout, je demande pardon pour eux. C’est mieux de prévenir que de guérir. Si Dieu, lui-même, ne nous pardonne pas, personne n’entrera au paradis. Alors ce que nous demandons au président Mamadi Doumbouya de les pardonner et d’accepter ce pardon. Car, c’est le pardon qui plaît à Dieu », a-t-il affirmé.

En parlant du problème de courant qui assaille la région de la Haute Guinée depuis toujours et qui est le plus souvent qui alimentent des émeutes, l’imam dira ceci : « nous avons toujours insisté sur le fait que c’est Dieu qui va nous donner le courant. Le président Ahmed Sékou Touré, il a fait 26 ans à la tête de ce pays. Il avait toutes les possibilités pour faire de notre pays, le troisième pays le plus électrifié d’Afrique. Mais Dieu ne l’a pas voulu. Après lui, c’est le président Conté qui est arrivé. A son temps, mon père feu Karamô Sidiki Kaba et mon oncle feu Ladji Hamadou Chérif (fils du très célèbre érudit de Kankan, Karamô Sékouba Chérif), ont été dépêchés par toute la notabilité d’alors pour aller lui (le président Conté) demander de faire le barrage de FOMI pour avoir l’électricité en Haute Guinée. Le président Conté l’a accepté. Mais après le départ de nos émissaires d’alors, les notables de la Basse-Côte, sont allés trouver le président Conté, à leur tour. Ce qu’ils se sont dit, c’est Dieu qui le sait. Depuis lors, cette promesse du président Conté sur la réalisation de ce barrage est restée lettre morte. Après lui, c’est le capitaine Dadis et le général Sékouba Konaté qui l’ont succédé. Ceux-ci n’ont fait que deux. Donc, ils n’ont pas pu faire face. Ensuite c’est Alpha Condé qi est venu et fait environ 11 ans. Celui-ci n’a pu nous sortir de cette affaire de courant. C’est pourquoi nous disons toujours que le courant, c’est dans la main de Dieu.»

Alors que le procès des manifestants se trouve pendant devant la justice, le garnd imam de la ville a tenu à demander la clémence des hautes autorités du pays.  « Bien vrai que sous le régime d’Alpha Condé, nous avons sensibilisé les jeunes à plusieurs reprises… Quoiqu’il en soit, ce sont nos enfants. Parmi eux, on trouve des frères, des fils et des neveux. S’ils commettent des fautes fussent-elles graves, nous nous devons de les réparer. Si des sages fautent, personne ne peut réparer… Encore une fois, nous demandons au président Doumbouya d’accepter de communier cette fois-ci leur peine en avertissement. Car ce qui se passe, c’est du jamais vu. J’ai reçu ici le Haut commandant de la gendarmerie, le général Balla Samoura. Tout le monde a vu son cortège composé des véhicules de guerre et des hommes, gendarmes et militaires qui a semé la peur sur son passage. Il faut donc respecter l’autorité », a-t-il lancé.

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