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Poursuites contre des agents de l’État: ce qu’en dit Alhassane Makanera Kaké

L’Agent judiciaire de l’État a annoncé ce 13 décembre 2021 des poursuites judiciaires contre le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), les Directeurs généraux de l’IRAG et du Port autonome de Conakry et leurs comptables pour des cas de détournements.
Pour le Dr Alhassane Makanera Kaké, cette annonce à la télévision n’a rien de mauvais en soi, si toutefois, ils sont considérés comme des présumés innocents: « L’État a l’obligation de demander à ses agents de rendre compte. A ce niveau il n’y a pas de problème. Mais comme dans toute chose en matière de droit, il y a les règles, il y a les procédures.
Maintenant, lorsque l’État décide de poursuivre des agents qui ont géré les deniers publics pour cause de détournements, le mot le plus convenable est que ces gens là sont présumés innocents. Le dire à la télévision sans les présenter n’est pas grave, mais il faudrait qu’ils bénéficient du statut de présumés innocents.
Donc il ne faut pas carrément dire qu’ils ont détourné, mais on présume qu’il y a détournements et ils restent innocents jusqu’au moment où la preuve de leur culpabilité est apportée. Tout agent public est comptable de son activité et a l’obligation de rendre compte.
Ce qui est grave c’est de dire qu’ils ont détourné. Donc ils ne bénéficient plus de la présomption d’innocence, alors que la Constitution dit clairement tant que la culpabilité n’est pas reconnue par les autorités compétentes, l’accusé bénéficie de la présomption d’innocence. »
A la question de savoir si on peut faire confiance à la justice dans ces dossiers de présumés détournements, il soutient que tout dépend de la volonté publique du président de la République : « En Guinée, le fonctionnement des institutions dépend de la volonté politique. Si le président de la République veut que les choses soient bien faites, elles le seront. S’il veut que ça soit mal fait, les choses se passeront mal. Donc dire que telle institution est capable ou incapable, c’est une diversion.
En Guinée, en réalité, dans les faits et dans la pratique, tout dépend du président de la République. S’il demande un juge de rendre un bon jugement, il va rendre un très bon jugement. S’il lui demande de rendre un mauvais jugement, il peut rendre un très mauvais jugement. C’est ça le Guinéen. Donc ne vous souciez pas du juge ou de l’Agent judiciaire. Eux, ils n’ont aucun problème. »
Il conclut par dire que « le Guinéen est devenu comme un liquide. Dans n’importe quel récipient on le met, il prend la forme de ce récipient. »
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