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Pour une meilleure protection des enfants, la ministre Aicha Nanette Conté lance l’application CPIMS+

Conscient des nombreux défis auxquels font face les enfants et les personnes vulnérables à savoir les violences, les abus, les mariages précoces, les mutilations génitales féminines et d’autres formes d’exploitation, le gouvernement guinéen a engagé le processus de mise en place des systèmes solides et sécurisés pour prévenir et répondre aux violations de ces droits fondamentaux.

C’est dans cette dynamique que la ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables a procédé au lancement officiel d’une nouvelle application dénommée CPIMS+/Primero (Child Protection Information Management System plus) et qui se présente comme un outil de gestion de l’information pour la protection de l’enfant. Le lancement de cette application digitale s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée de l’Enfant Africain, dont le thème de cette année est ‘’Les droits de l’enfant dans l’environnement numérique ».

Il s’agit d’une application de pointe qui, selon Aicha Nanette Conté, permet de mieux suivre les cas de violence et d’abus, d’enregistrer les interventions et les services fournis, de coordonner les actions des différents acteurs impliqués et de faciliter le partage d’informations sécurisé et confidentiel entre les agences et les institutions concernées.

« Ceci nous permettra ainsi de fournir une assistance ciblée et appropriée aux victimes », espère -t-elle.

Dans son discours de circonstance, le Directeur national de l’Enfance a dit que CPIMS+/Primero est une open source basée sur un navigateur qui prend en charge les programmes de protection de l’enfant en fournissant des fonctionnalités sécurisées de gestion de cas, de suivi, de réunification familiale et de surveillance des incidents.

« Ainsi, il reste un outil qui donne aux travailleurs de la protection de l’enfance un moyen simple de surveiller leur travail quotidien, de programmer et de gérer les activités, de générer des statistiques et de produire des rapports basés sur les évidences », a expliqué Akoye Hector Guilavogui.

Pour lui, ce lancement officiel constitue une phase importante pour la suite du processus car, dira-t-il, il s’agit, en termes de défi, d’aboutir à une couverture nationale en matière de suivi des informations relatives aux privations et violences à l’encontre des enfants.

Dans son intervention, le Représentant de l’UNICEF en Guinée a rappelé que l’enfance constitue une période cruciale de la vie où chaque enfant mérite d’être protégé.

Malheureusement, de nombreux enfants vivant en Afrique sont encore confrontés à de graves défis qui compromettent leur sécurité, leur santé et leur développement, déplore Felix Ackebo. La violence, l’exploitation, la pauvreté, les conflits armés, les déplacements forcés et les discriminations continuent de menacer leur bien-être, ajoute-t-il.

Partant de ce malheureux constat, il a souligné que la protection de l’enfant implique de garantir l’accès à une éducation et une nutrition de qualité, à des soins de santé adéquats, à de l’eau potable et à des conditions sanitaires appropriées.

« Nous devons investir dans des systèmes de protection sociale solides qui soutiennent les familles et permettent aux enfants de réaliser pleinement leur potentiel », a-t-il soutenu tout en réitérant l’engagement de l’UNICEF à accompagner le gouvernement guinéen dans sa vision de renforcer les services de protection pour tous les enfants de Guinée, sans aucune forme de discrimination.

A rappeler qu’à travers ce lancement officiel, la Guinée devient ainsi le sixième pays de la sous-région à avoir adopté cette phase de digitalisation et de sécurisation des données liées à la protection de l’enfant. Cela, après la Sierra Léone, le Burkina Faso, le Niger, le Ghana et le Nigéria.

Il faut rappeler que la journée de l’enfant africain célébrée chaque 16 juin en Afrique, tire son origine du massacre tragique des centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto en Afrique du Sud. Elle a été instituée en 1991 par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’OUA en mémoire du soulèvement étudiant du 16 juin 1976 à Soweto, en Afrique du Sud.

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