Alors qu’ils s’attendaient à l’ouverture de leur procès ce matin, ces cambistes et orpailleurs ont été désagréablement surpris de voir inscrit au rôle le procès intenté contre dame Aissatou Diallo par l’homme d’affaires Mohamed Mehdi Mohsein, PDG d’une usine de fabrication de jus énergisant de la place. D’où l’ire des grognards qui disent ne pas comprendre comment on peut mettre de côté le dossier des plaignants qu’ils sont et programmer le jugement entre « deux arnaqueurs », selon leur terme.
Sékou Kaba, dit Silamassi, est celui qui a servi d’intermédiaire entre les cambistes, dame Aissatou Diallo et le Libanais. Sur les lieux, il a dit que le jour où il faisait la connaissance du libanais, celui-ci n’avait qu’une seule industrie, à Kagbélén, dans la commune urbaine de Dubréka.
« Mais à l’heure où je vous parle, il en compte trois, la quatrième étant en cours de finition », a-t-il confié.
Selon ce cambiste, la présumée affaire d’arnaque dont il est question porte sur un montant global de 59 milliards 600 millions GNF, soit plus de 7 millions d’euros versé entre novembre et décembre 2021 à M. Mohsein, par l’entremise de Mme Aissatou Diallo.
Un versement que le Libanais semble ne pas reconnaître depuis. C’est alors que les cambistes ont déposé une plainte contre Mme Barry et le libanais au Haut Commandement de la Gendarmerie nationale. (…). Nous qui avons été les premiers à assigner les deux personnes en justice, notre dossier n’est toujours pas examiné. Et aujourd’hui, ils veulent juger la dame à l’insu du libanais. C’est quelle justice ça ? », s’indigne Silamassi.
A en croire le cambiste, cette affaire a occasionné l’arrêt des activités de plus de 200 personnes depuis plusieurs mois. Et que les propriétaires de l’argent ont porté plainte contre eux dans plusieurs parquets du pays.
« Alors que le libanais croupit en taule, son usine continue de fonctionner pendant que nous, nos activités sont arrêtées depuis 3 mois. Nous avons demandé la saisie conservatoire de son usine qu’on n’a pas obtenue non plus. Il y a des gens qui sont en train de piétiner notre dossier », a-t-il déclaré sans citer de noms.
En outre, il a émis des craintes quant à la sortie frauduleuse du libanais du territoire national, du moment où M. Kaba soutient que ce dernier possède trois passeports.
Nos tentatives d’entrer en contact avec les avocats des parties mises en cause n’ont pas produit d’effet probant. Aux dernières nouvelles, le juge audiencier a reporté l’audience pour le 13 avril prochain.