Neuf activistes des Forces sociales ont été arrêtés et conduits au Parquet de Mafanco dans la matinée du lundi 23 juillet 2018, avant qu’ils ne recouvrent leur liberté dans l’après-midi. Il leur est reproché d’avoir enfreint à une loi du gouverneur de Conakry relative à l’interdiction d’une marche alors planifiée par leur structure originelle.
Dans les médias, le ministère de la Justice dit avoir lu et entendu que le ministre est intervenu pour les libérer pour des faits non constitués. « Non ! », s’oppose le conseiller chargé de la Communication du ministre d’Etat, ministre Cheick Sako et porte-parole de la Justice.
« Il y a eu 9 activistes des Forces sociales qui ont été arrêtés, dont 6 par la police et 3 par la gendarmerie. Quand ils ont été présentés devant le Parquet de Mafanco, le juge, après instruction du dossier, l’a orienté en situation directe. Ce qui sous-tend qu’ils devraient être jugés durant les prochains jours suite à une notification qui leur sera faite ultérieurement », précise Sékou Keita dans un entretien téléphonique accordé à Guinéenews©.
Sur ce qui a prévalu à la libération des prévenus, notre interlocuteur soutient qu’il y a eu certains responsables de la Société civile, dont Dansa Kourouma, qui ont plaidé auprès du ministre d’Etat, ministre de la Justice afin qu’ils puissent être libres en attendant leur jugement.
« Parce que les faits qui leur sont reprochés sont connus, notamment leur participation à une manifestation interdite. Donc, sur cette base, ils peuvent être interpellés. Mais vu que le juge a orienté en situation directe, cela veut tout simplement dire que les faits ne souffrent d’aucune ambigüité. Les chefs d’accusation sont connus. Maintenant, au lieu qu’ils ne partent en prison, surtout que ce sont des gens qui sont connus, ils sont mis à la disposition de leurs avocats », précise M. Keita qui rappelle que cette liberté n’est pas synonyme de faits non constitués tel que rapporté par certains médias.
« Cette liberté ne veut pas dire qu’ils ne sont reprochés de rien. Les faits sont bel et bien constitués. On attend la programmation et l’enrôlement du dossier. Ils vont être notifiés de leur date d’audience, soit par un huissier, soit par un autre corps auxiliaire de la justice habilité à cela. Ils sont sous contrôle judiciaire avec élection de leurs domiciles ou de cabinets de leurs avocats respectifs, en charge pour qui de les envoyer à l’audience ou de les représenter à chaque fois que le besoin se manifeste », conclut-il.