Ancien journaliste à la radio Fac. FM où il présentait les émissions Fac tempo, Salut, les copains et Choix musical, puis co-animateur de l’émission Réveil matinal avec Simankan et Kouyaté, avant de débarquer sur Mercure FM avec l’émission Hit soleil et sur Planète FM avec Planète hit, Ibrahima Kalil Camara vit aujourd’hui à Padova, dans la région de Veneto, au nord de l’Italie.
Ce mordu du micro nourrit également une folle affection pour la musique qui la berce et occupe l’essentiel de ses loisirs depuis sa tendre enfance. Alors tout-petit, Kalil réussit à conquérir le cœur de ses amis élèves et autres encadreurs à Banankoro, préfecture de Kérouané, dans la région de Kankan, en Haute Guinée où il est né.
Arrivé au collège, le génie d’Ibrahima Kalil s’oriente vers la danse en plus du chant notamment lors des shows de la rue. Un jour dans la cour de récréation, son amie, Kèfing Doussou Kouyaté, une star de la musique populaire guinéenne, est agréablement surprise de découvrir le fou talent du jeune Kalil qui entonnait le titre N’dimboré de Fodé Kouyaté. Alors que le jeune artiste optait pour le rap comme genre musical dans lequel il voulait bien exceller.
«Kalil, la voix avec laquelle je te découvre, je te conseille de faire la musique populaire. Tu pourras y faire carrière. Crois-moi ! A défaut, tu fais les deux : le rap et la Mamaya », le conseillera en substance Kèfing Doussou Kouyaté.
A cette recommandation, Kalil ne tardera pas à opposer son refus, sous prétexte qu’il ne pourrait jamais composer un morceau en musique populaire. Ayant débarqué à Kindia où il fréquentait maintenant le lycée, Kalil rencontre à nouveau Kèfing Doussou alors venue animer un mariage. Et tout de suite, devrait naitre autour du micro une complicité tous azimuts entre les deux amis. Hélas, il décline l’offre.
Téméraire, Kèfing Doussou insiste de sorte à éveiller en son ami la confiance en soi pour faire cet autre rythme musical, la Mamaya. Kalil compose alors un son pour Mlle Batouly Barry, une amie qui l’a beaucoup soutenu. Le produit est consommé comme des cacahuètes.
Au lycée 28 septembre de Kindia, il rehausse sa côte de popularité en sa qualité d’adulé imprésario et fulgurant animateur culturel dans les différentes écoles de la ville légumière.
Ayant réussi au baccalauréat, Ibrahima Kalil est orienté à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, à Conakry où il s’illustre en karaoké dès la première année. Ce, grâce aux bons offices de son mentor de professeur, Alpha Oumar Sacko.
Le jeune artiste reçoit les congratulations non seulement du corps enseignant, mais aussi de la part de ses amis étudiants qui l’encouragent chacun à poursuivre la musique.
« Sinon, tu te seras détourné de ta véritable vocation », lui lancera un enseignant désormais acquis à sa cause. Là également, il deviendra présentateur des événements culturels à la grande satisfaction des organisateurs.
En Italie où il est établi depuis 2016, le prolifique Kalil combine la musique populaire et l’Afro pop qu’il adore tant. En attendant d’injecter son premier album sur le marché de disques, l’artiste compte deux singles dans sa gibecière. Des titres comme I love you et N’nafan mikhi sont, entre autres, extraits de ces œuvres musicales qui, sommes toutes, restent prometteuses.
Et pour le plaisir de ses compatriotes restés au pays, Kalil entend, sans indiquer une date précise à cet effet, offrir d’époustouflants spectacles au public mélomane guinéen qu’il porte dans son cœur, soutient-il.