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Porte- Parolat du Gouvernement : les atouts des candidats potentiels

Après le départ de Damantang Albert Camara, le gouvernement devrait se chercher un nouveau porte-parole, qui défendra ses positions et annoncera le compte- rendu de ses réunions. Souvent p, ce choix revient au premier ministre. Et il est entériné lors du premier conseil des ministres.

A date, plusieurs noms circulent mais les plus en vue sont Aboubacar Sylla, leader jusque-là d’un parti d’opposition et aujourd’hui ministre d’État des transports et Tibou Kamara, nouveau ministre de l’industrie et conseiller spécial du chef de l’État.

Mais quelles sont les chances de l’un et les atouts de l’autre ?

Tout d’abord, ils sont fondateurs de médias.Le premier est le fondateur du groupe de presse « L’indépendant- Le Démocrate » et de la radio Planète FM avant sa vente.

Le second, issu du milieu de la presse, fût le fondateur et animateur de longue date du journal « L’Observateur » avant d’être nommé plus tard à la tête du Conseil national de la communication (CNC), actuelle haute autorité de la communication (HAC).

Ensuite, ils ont tous occupé le porte-parolat du gouvernement a un moment où un autre. Aboubacar Sylla sous le gouvernement de transition de feu Jean Marie Doré et Tibou Kamara sous le gouvernement de large ouverture de Dr Ahmed Tidjane Souaré.

Puis, ils ont occupé des postes similaires mais dans un milieu différent. L’un était jusque-là le porte-parole de l’opposition. Il rédigeait ses déclarations, était en tête des manifestations politiques, critiquait vertement le pouvoir et représentait ses pairs aux différents dialogues politiques.

L’autre, en sa qualité de conseiller personnel du président, était sur tous les fronts pour redorer l’image de son Chef. Parfois, il jouait le médiateur quand les médias étaient menacés, aidait à désamorcer les crises. Comme, quand les médias étaient la cible des attaques.

Enfin, les deux ont un talent oratoire extraordinaire, savent manier le verbe avec aisance et n’ont pas peur du débat.

Mais à la différence du premier, Tibou Kamara, si toutefois il le souhaite, peut se targuer de ses relations étroites avec le chef, de sa proximité avec le premier ministre et de ses liens avec les médias.

Alors que le second, son talent ne se discute certes pas, mais il risque d’avoir des relations conflictuelles avec les médias. La preuve ? En voulant défendre la position de son gouvernement, la presse lui rappèlera toujours une position contraire quil avait défendue mordicus quand il était porte- parole de l’opposition. Malheureusement, ça date d’hier.

Quoi qu’il fasse, il n’échappera pas aux critiques. S’il s’abstient de commenter un sujet de l’actualité, comme les attaques de l’opposition, on peut lui soupçonner de ménager ses anciens amis, et s’il fait des déclarations tonitruantes, on lui rappèlera ce qu’il avait dit hier.

Mais à défaut de l’un ou de l’autre, le premier ministre a un autre choix. Soit proposer le successeur de Damantang Albert Camara au ministère de l’enseignement technique, soit revenir à l’ancienne formule qui donnait le porte- parolat au ministre de la communication, soit enfin choisir ceux qui ont joué ce rôle dans la précédente équipe.

La grosse question en ce moment, c’est de savoir qui parmi ce dernier lot a le talent, le verbe et l’aisance de l’assumer. Un temps, Moustapha Naite s’était livré à cet exercice avec brio.

Le nouveau premier ministre a du pain sur la planche. Cela est d’autant vrai que le président Condé reproche souvent à l’équipe sortante de ne pas communiquer ce que le gouvernement fait.

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