El hadj Mamadou Sylla, communément appelé ‘’Sylla Futrelec’’, ne cessera jamais de nous surprendre avec ses revirements et ses reniements, dont il est le seul d’ailleurs, à avoir le secret. Ainsi, après avoir réussi par un tour de passe-passe, à rafler la mairie de Kindia, au nez et à la barbe des deux grands partis qui étaient pourtant au coude à coude, lors des élections locales du 04 février 2018, le voilà qui, de nouveau, foule au pied le mot d’ordre de boycott des législatives, lancé par les partis membres du Front national pour la défense de la constitution (Fndc).
Et sans surprise, son parti l’Union démocratique de guinée (Udg) sera bel et bien du rendez-vous du 16 février prochain.
Il a suffi d’une rencontre avec le président de la République, au palais Sékhoutouréya, pour amener Mamadou Sylla à renier ses engagements, en tant que membre du Fndc.
Pour justifier cette entourloupette, il invoque la pression de la base du parti, qui aurait appelé à prendre part au vote. Il s’agit là d’un classique, bien connu dans le monde politique, sous les tropiques. Où on s’abrite derrière une base, qui en réalité n’existe que de nom, pour justifier des choix controversés.
Ses détracteurs déplorent cette démarche et l’accusent de pratiquer « la politique du ventre ».
Le leader de l’Udg continue malgré tout, de clamer sur tous les toits être de l’opposition.
Dans un entretien accordé récemment à certains médias de la place, Sylla qui sait ménager la chèvre et le chou, défend sa démarche en se disant partisan de la realpolitik.
Un message qui s’adresse à l’opposition dite républicaine, où on entre comme dans un moulin. Juste pour faire figure aux côtés de Cellou Dalein Diallo, histoire de monter les enchères auprès de l’exécutif. Un exécutif qui, il faut le reconnaître, a les yeux de Chimène.
Pour éviter ce genre de clientélisme politique, le leader du mouvement ‘’nos valeurs communes’’ Etienne Soropogui, appelle le Fndc à en tirer toutes les conséquences.
Etienne Soropogui qui s’est épanché dans la presse, pour fustiger ces pairs qui ont sauté le pas, dit ne pas ‘’comprendre que des grandes personnes prennent le temps de se concerter et qu’à l’issue de leur concertation, ils tirent des conclusions, que certains parmi eux se cachent et partent faire le contraire de ce sur lequel ils se sont accordés.’’
Comme pour dire que cela est rebutant. Même si des âmes charitables diront que l’homme d’affaire a raison de se compter ainsi. Pour la sauvegarde de ses intérêts pécuniaires. Lui, qui n’a cessé de réclamer des millions de dollars us à l’Etat guinéen.
Des créances qui n’ont toujours pas été soldées.