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PMA et partenaires : d’Istanbul… les voilà à Doha

Treize ans après la Conférence d’Istanbul, les Pays les Moins Avancés et leurs partenaires se retrouvent à Doha (Qatar) du 5 au 9 mars 2023 pour concrétiser un programme d’action en faveur des premiers pour les dix années à venir. Un programme dont la mise en oeuvre complète permettrait à ces pays de faire face aux impacts socio-économique négatif de la pandémie de COVID-19, d’atteindre les ODD, de relever les défis du changement climatique…

Placé sous le thème «du potentiel à la prospérité», l’événement, initialement prévu pour mars 2022, a été reporté à cette année en raison de la pandémie de  COVID-19. Dirigeants gouvernementaux, société civile, secteur privé… sont attendus à ce rendez-vous.

Il s’agit de la cinquième conférence des Nations unies sur les Pays les Moins Avancés, depuis la première tenue en 1981 à Paris. En 2023, ces pays sont au nombre de 46. Trente trois d’entre eux dont la Guinée se trouvent en Afrique. La Guinée Equatoriale (2017) a été le dernier pays africain à quitter les PMA suite à l’amélioration de sa croissance économique. Avant elle, Cabo Verde (2007) et le Botswana en 1994 avaient quitté ce groupe constitué de pays caractérisés par un faible niveau de vie des populations (un PIB inférieur à 745 dollars par personne), une faiblesse des ressources humaines, le manque de diversification économique et une population inférieure à 75 millions d’habitant. D’autres pays non Afriains que sont les Maldives (2011), le Samoa (2014) et le  Vanuata (2020) ont également quitté le groupe.

« Maillon le plus  faible  et le plus pauvre»  de la communauté internationale

Les prochains pays à sortir des PMA pourraient être le Bhoutan (2023), Sâo Tomé et Principe et les Iles Salomon (2024). Alors qu’elle devrait y sortir en 2021, l’Angola a reçu une prolongation de trois ans et pourrait finalement partir de là  en 2024. Dans le sens inverse, le Soudan du Sud a intégré le groupe en 2011.

Défini par l’ONU comme le « maillon le plus faible et le plus pauvre » de la communauté internationale, les Pays les Moins Avancés bénéficie de ce fait d’un appui particulier de la communauté internationale. Ce, à travers l’aide publique au développement, un accès préférentiel aux marchés, allègement de dette, renforcement de capacités technologiques. « Ils ont besoin d’investissement audacieux dans les systèmes de santé, d’éducation et de protection sociale ; de toutes les ressources nécessaires pour mettre pleinement en œuvre le Programme 2030 et les objectifs de de développement durable », souligne le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.

Pour  cette cinquième conférence, les débats tourneront donc autour de six thèmes majeurs à savoir investir dans les personnes, éradiquer la pauvreté et renforcer les capacités ; tirer parti de la puissance de la science, de la technologie et de l’innovation ; soutenir la transformation structurelle comme moteur de prospérité ; renforcer le commerce internationale et l’intégration régionale. Et, la lutte contre le changement climatique, le COVID-19 et renforcemet de la résilience ; la mobilisation des partenariats internationaux pour une graduation durable.

La Guinée au rendez-vous

A Doha, la Guinée sera représentée par une délégation conduite par la ministre du Plan et de la Coopération, Rose Pola Pricémou. Si le pays a fait quelques progrès depuis Istanbul, notamment dans les domaines majeurs des infrastructures et de la production agricole, le pays reste tout de même un pays moins avancé selon la définition de l’ONU. Ce, en dépit de ses énormes ressources naturelles…

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