Dans le cadre de la planification familiale, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) organise à Coyah un atelier sur le Boot camp virtuel du 27 septembre au 1er juin 2021. La rencontre qui est organisée simultanément dans plusieurs pays africains, est axée sur le développement des dossiers de soumission pour accéder au budget de l’enveloppe à l’Action transformatrice du Partenariat UNFPA Supplies (PUS) 2022.
Des acteurs de la société civile, des cadres de structures de santé et d’autres organismes, vont échanger sur la mobilisation des ressources financières en vue de renforcer la planification familiale.
« C’est un atelier pour l’élaboration de requête de financement dans le cadre du renforcement de la planification familiale. Donc l’objectif c’est de renforcer la planification familiale en vue d’atteindre les résultats transformateurs de l’UNFPA, de contribuer à atteindre ses résultats à savoir zéro besoin non satisfait en planification familiale, zéro décès évitable des mères et des nouveau-nés et zéro violence basée sur le genre et les pratiques néfastes. C’est ce qui explique que toutes les parties prenantes qui interviennent sur ces différentes thématiques sont présentes ici. Donc, c’est de prendre en compte les besoins de toutes les parties prenantes intervenant dans le domaine de planification familiale en Guinée », a expliqué Djènè Fadima Kaba, Directrice nationale de santé familiale et de nutrition.
Vue l’évolution de la démographie en Guinée, Abdoulaye Diallo, chargé de programme, population et développement à UNFPA estime que cette rencontre était nécessaire : « Cet atelier vient à point nommé pour la mobilisation des ressources en faveur de la planification familiale. La Guinée a ratifié les Conventions relatives à la conférence internationale Population et Développement et qui ont comme ossature de base freiner la croissance démographique, mais de manière à respecter les droits. Donc ça veut dire qu’il faut avoir les moyens pour l’accompagner. Donc cet atelier vient d’abord se pencher sur les questions liées à la mobilisation des ressources pour accompagner la planification familiale. »
Plus loin, il explique que freiner la croissance démographique vise à répondre aux besoins de la population, lui assurer une bonne santé et une bonne éducation : « Les supplies, ça concerne tout ce qui est fourniture et équipement pour accompagner ce qui est des questions de santé liées à la manière dont on va freiner cette croissance démographique. En Guinée, nous sommes autour de 2,8% par an (croissance démographique, ndlr). Pour quelqu’un qui pense que ce n’est pas un problème, c’est vraiment un réel problème. Si vous voyez la population guinéenne vers les années 58, c’était autour de 3 millions. Aujourd’hui vous pouvez l’estimer à 13 millions et la superficie de la Guinée n’a pas changé. Donc ça veut dire que la densité de la population augmente, la jeunesse de la population augmente. Cela veut aussi dire que les charges sociales augmentent et nous avons besoin de savoir quelles sont les conditionnalités qu’il faut faire pour répondre aux besoins de la population, pour une population en bonne santé et éduquée. »
Le Partenariat UNFPA Supplies (PUS), rappellent les cadres de l’UNFPA, est axé sur quatre piliers que sont disponibilité et choix; renforcement des chaînes d’approvisionnement; engagement accru du gouvernement; et efficacité et efficience opérationnelles.
Ils soutiennent que cette initiative atteindra ses objectifs en fournissant un soutien aux pays au moyen de trois enveloppes de financement d’abord des produits et coûts associés (transport, emballage et étiquetage, échantillonnage et analyse), avec une sous-enveloppe pour l’amélioration de l’accès aux nouvelles méthodes de contraception et celles les moins utilisées. Il y aura ensuite, l’action transformatrice (AT) visant à renforcer les chaînes d’approvisionnement et la création d’environnement favorable à la planification familiale, avec un fonds catalytique pour aider à combler la disponibilité et accès aux produits contraceptifs et services de planification familiale aux populations difficilement accessibles. En fin, la gestion, redevabilité et visibilité (GRV), notamment la gestion de la chaîne d’approvisionnement des produits de santé de la reproduction jusqu’au dernier kilomètre.