Il s’agit d’une affaire de destruction de biens privés intervenue récemment dans le district de Takoura, relevant de la sous préfecture de Gbérédou-Baranama, située à une dizaine de kilomètre sur la route nationale Kankan-Kouroussa.
Les victimes au nombre 17 accusent une vingtaine de personnes autochtones dudit district, d’avoir saccagé leurs domaines agricoles dûment acquis sous instruction d’un de leurs fils ressortissant à savoir, l’ancien ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation d’Alpha Condé, le général à la retraite Bouréma Condé.
Saisi par les victimes qui ont introduit une plainte auprès de son parquet, le procureur de la république près le tribunal de première instance de Kankan, Daouda Diomandé vient de briser le silence à travers une déclaration faite aux environs de 17 heures ce mercredi 3 août 2022 dans son bureau :
À lire aussi
« A la date du 26 juillet 2022, effectivement nous avons enregistré la plainte commune d’un groupe de citoyens contre des citoyens ressortissants des villages de Takoura et Bombony pour des faits de destruction de biens privés, d’injure publique, de menace de mort, de violence et voies de fait et d’abattage d’arbres fruitiers. Il y a le nom du Général à la retraite Bouréma Condé qui est effectivement cité », a-t-il affirmé.
Poursuivant, il assure que 9 personnes parmi les accusés ont été arrêtées et inculpées, puis placées sous mandat de dépôt et que la procédure suit son cours normal : « Dès que nous l’avons enregistrée, nous avons orienté ladite plainte au niveau de la brigade de recherche pour des fins d’enquête. En retour, le 2 août dernier, cette unité, nous a envoyé le procès verbal contre les 27 personnes ciblées par la plainte (y compris l’ancien ministre Bouréma Condé). En ce moment, ils ont tous reçu la plainte et des convocations. A l’issue de cela, seulement 9 personnes se sont présentées, et ce sont ces 9 qui ont pour le moment été inculpés », a-t-il indiqué avant de préciser plus loin dans sa déclaration que les autres accusés de cette affaire y compris l’ancien ministre d’Alpha Condé : « ont reçu leur convocation, s’ils ne se présentent pas, le juge d’instruction va en en tirer toutes les conséquences. Car s’ils ne répondent pas à la première convocation, le juge d’instructions peut en émettre d’autres, et s’ils ne répondent toujours pas, il peut émettre un mandat d’arrêt. Donc nous attendons la suite de la procédure », a-t-il conclu.
Lien vidéo :