A Pita, préfecture de la Moyenne Guinée, le manque d’eau courante depuis le mois de juillet affecte sérieusement les ménages. Ce manque d’eau serait lié à une panne survenue sur les installations de la Société des eaux de guinée (Seg).
Mariama Ciré Bah, ménagère de son état, ne cache pas sa préoccupation face à ce manque d’eau courante.
« Au début on croyait que c’était une petite affaire. Mais après tout ce temps, on ne peut plus continuer à vivre sans eau à la pompe. Ils n’ont qu’à trouver une solution maintenant car nous souffrons énormément de ce manque d’eau. Moi par exemple, j’envoie mes enfants pour me puiser de l’eau aux puits de nos voisins. Nous préparons nos repas avec ces eaux de puits. Des eaux dans lesquelles nous apercevons même des vers. Ce qui fait que pour la boisson, nous sommes obligés d’acheter des sachets d’eaux. Dans ma famille nous faisons 3 à 4 jours avec un paquet de sachets d’eau. Heureusement que nous vivons en saison pluvieuse. Nous nous servons des eaux des pluies pour la lessive », a-t-elle déploré au micro de guineenews.
Une complainte partagée par Mamadou Kalil Bah, gestionnaire d’un bar café. Parlant de sa propre situation il confie : « cette situation de manque d’eau devient préoccupante. Moi je pars aux différents forages installés par des particuliers à certains endroits de la ville pour chercher de l’eau. Car je ne peux pas donner n’importe quelle eau aux clients. C’est difficile à expliquer même. Imaginez depuis deux mois l’eau ne vient pas à la pompe, c’est sérieux ça », lance notre interlocuteur, visiblement dépité.
A propos de ce manque d’eau à la pompe, le Directeur local de la SEG, Aboubacar Sylla que nous avons rencontré s’est montré rassurant, tout en évoquant les raisons qui seraient liées à une panne.
« C’est une panne due au câble électrique qui alimente les deux forages qui servent la ville. Ce câble est souterrain. C’est lui qui s’est grillé suite à un court-circuit », a-t-il souligné.
Il rassure par ailleurs que ça sera relancé dans quelques jours. « Nous avons trouvé une solution, c’est juste une question de temps maintenant. La panne nécessite une dépense de 81.822. 500 fg. Une somme que nous avons déjà déposée au niveau des chargés de l’électricité. Ces derniers ont déjà implanté les poteaux pour cette fois-ci placer un câble aérien qui va alimenter les forages en courant électrique. Donc ce petit temps qui reste c’est au niveau de la SOGEL. Et le câble a été embarqué de Conakry », a-t-il expliqué.