Les habitants de la ville n’ont pas l’intention de suspendre la grève générale et illimitée. Tout comme la veille, les boutiques, les magasins, les écoles et les banques sont restés fermés. Seuls certains bureaux de l’administration publique étaient ouverts, comme l’a constaté notre reporter.
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La circulation était au ralenti, avec seulement quelques voitures personnelles visibles dans la ville. Contrairement à la journée de lundi, il n’y avait pas de barricades à travers la ville aujourd’hui, le 27 février. Le marché était partiellement ouvert, avec la présence de quelques vendeuses. Alors que les hommes de bureau n’ont pas voulu exprimer leurs sentiments à propos de la grève, certains marchands comme Amadou Bah, que nous avons rencontré dans son échoppe, ont partagé leurs impressions : « La situation est compliquée pour nous, mais comme nous ne sommes pas les seuls dans le pays, il faut avoir le courage de soutenir le syndicat pour ramener les dirigeants à la raison. Même si nous ne gagnons rien, il vaut mieux être actifs que de rester à la maison sans rien faire. C’est pourquoi nous sommes ici. Nous demandons à notre président d’avoir pitié de ce peuple qui a vraiment souffert », a-t-il imploré.
Ces observations témoignent de l’ampleur de la grève qui a été suivie à Pita.
