Du 15 au 19 juillet 2024, un important atelier de validation du rapport de la revue à mi-parcours du Programme Intégré de Développement et d’Adaptation au Changement Climatique dans le Bassin du Niger (PIDACC), composante Guinée, s’est tenu à Conakry. Cet atelier, qui a rassemblé divers acteurs clés dans un réceptif hôtelier de la capitale, a été marqué par des échanges fructueux et des propositions de solutions concrètes pour accélérer la mise en œuvre du programme.
Lors de la clôture de l’atelier le 19 juillet, Abass Diabaté, Directeur national adjoint du Génie rural, a souligné les défis rencontrés depuis le lancement du PIDACC : « Le PIDACC est un programme qui a commencé il y a un peu longtemps avec beaucoup de difficultés. Le taux d’avancement en Guinée comme dans les autres pays est en deçà des attentes initiales. Cet atelier a permis d’identifier les goulots d’étranglement et de proposer des solutions pour avancer et atteindre les résultats attendus, car la communauté rurale attend vraiment des résultats tangibles. »
Louis Kamano, Directeur national de la pêche continentale au ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, a quant à lui mis en avant le renforcement de l’unité de coordination du projet : « Nous sortons de l’atelier du PIDACC avec un renforcement notable de l’unité de coordination, ce qui était crucial. La réorientation des activités du projet vise à impacter directement la vie des communautés à travers des initiatives en agroforesterie, en pêche et en aménagements hydroagricoles. Tout cela a été passé en revue pour donner un nouvel élan au projet, qui souffrait de l’éligibilité de certaines dépenses auprès des bailleurs, problème qui est maintenant résolu. C’est un véritable ouf de soulagement. C’est aussi l’occasion de remercier le gouvernement qui a su mettre les bouchées doubles pour que nous soyons à jour vis-à-vis de nos partenaires techniques et financiers. »
Il ensuite fait savoir qu’en Guinée, le PIDACC couvre dix préfectures, d’où l’importance de sa réussite pour les populations impactées : « Chez nous, le projet doit impacter dix préfectures. Imaginez le nombre de populations qui peuvent être affectées. Cela montre combien de fois le projet PIDACC est d’une importance capitale pour le soutien des populations à la base dans les régions administratives de Kankan, Faranah et N’Zérékoré (Beyla). »
Dans le cadre du PIDACC, a-t-il ajouté, il est prévu de restaurer les berges du fleuve Niger qui traverse neuf pays. « Il est aussi prévu de reboiser des espaces le long de ce cours d’eau et des zones cibles, car nous sommes dans une dynamique de changement climatique. Le projet PIDACC porte essentiellement sur ces aspects. Nous devons donc mener des activités pour produire plus d’oxygène et réduire le carbone », a-t-il conclu.
Ibrahima Sory Camara, Directeur national de l’Hydraulique et coordinateur stratégique du PIDACC en Guinée, a exprimé l’importance de la synergie entre les différentes parties prenantes pour atteindre les objectifs du programme : « Nous avons l’engagement de booster ce programme, non seulement pour honorer les engagements du pays envers l’Autorité du Bassin du Niger, mais aussi pour assurer une gestion efficace des ressources en eau au niveau national. Au niveau du département, il s’agit maintenant d’assurer un contrôle et une coordination plus étroits des activités à mettre en œuvre dans le cadre de l’exécution du projet. Il est également crucial de renforcer la synergie entre les différentes parties prenantes du programme afin de donner l’élan nécessaire pour rattraper le temps perdu dans la mise en œuvre du projet. »
Le PIDACC, soutenu par la Banque Africaine de Développement (BAD), l’Union Européenne, et la société allemande KFW, couvre neuf pays du bassin du fleuve Niger, dont la Guinée. Le projet vise à restaurer les berges, reboiser des espaces et améliorer la résilience climatique des communautés locales, particulièrement dans les régions de Kankan, Faranah et N’Zérékoré.
Les participants de l’atelier ont exprimé leur espoir quant à l’avenir du PIDACC après ces jours de travail intensif. Les nouveaux cadres de projet sont appelés à veiller à la performance conformément aux contrats signés avec les autorités, avec l’objectif de réaliser des avancées significatives pour les communautés rurales impactées par le projet.